Une prose, je crois, que j'ai fait en 24 minutes, semble-t-il, juste avant d'aller me coucher (il est 4h AM) je crois que c'est simplement d'instaurer une humeur... Commentaire chéri de tout coeur (j'en suis avide).
Ainsi va la pluie
Allongé sur un banc à côté du trottoir près de grands immeubles gris le ciel couvert laisse tomber de fines gouttelettes sur mon visage à travers la petite fumée et le léger vent chaud. Un orage se prépare, l’atmosphère est lourde mais celui-ci apportera l’air frais dont j’ai besoin pour me relever et partir m’abriter. Tranquillement le vent s’installe et soulève la poussière sablonneuse quasi omniprésente dans la grande ville. Les branches des arbres plantés entre les dalles de bétons s’animent et bruissent de plus en plus. Il est tout près. Puis tout à coup, le silence, une courte pause pour mieux accueillir la forte pluie qui s’installe. Les gouttes sont là, des balles d’eau m’assaillent mais me caresse. Pendant un moment je reste là, j’absorbe, je me rafraîchis, je fais la communion. Cependant la spiritualité laisse place à la raison, si je reste et fait la conversation je serai trempé. Jusqu’aux os; mouillé. Mes muscles se contractent, un choque, forcer à quitter cet entracte, ce repos. Soudainement je m’assois puis étend ce ruissellement sur mon visage. Prenant une grande respiration pour gouter cette fraicheur je canalise cet air pour me donner le courage de m’arracher à cette paix et me lève. Quelques pas et j’y suis, j’aimerais rester près du portique et admirer cette nature qui nous parvient là où elle n’est plus, mais, tel un lumineux gong, cet éclair me ramène à ma vie, léger soupir, ma pause est finie.