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 Ma fic...

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Riny
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MessageSujet: Ma fic...   Ma fic... EmptyDim 30 Avr - 19:35

Wyky, je ne peux pas mettre ma fic sans te demander ta persmission, alors ta beau prendre tout le temps que tu voudras lool réponds moi un jour
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Wyky
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Wyky


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyLun 1 Mai - 12:25

Voici ce jour Razz et la réponse tant attendu est : Mais bien sur! J'ai déjà hate de lire Razz
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Riny
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyMar 2 Mai - 12:11

Ok super... Et tu seras pas surpris du monde de ma fic lool! ...

Tellement prévisible
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Riny
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptySam 13 Mai - 21:35

Un ange à une seule aile



CHAPITRE 1

Ce matin-là, elle s’éveilla, comme tous les autres jours normaux. Pourtant, elle avait ce mauvais pressentiment qui l’angoissait. Elle soupira et se tira du lit. Se contemplant dans le miroir, elle grimaça. Elle, Riny Ambereyes, fille d’un sergent utaïen et d’une enseignante, ne pouvait s’empêcher de se trouver des airs maladifs. Du haut de ses seize ans, son visage était encadré de ses cheveux châtains mi-longs et ses yeux avaient toujours un air triste, même lorsque Riny était heureuse. Elle avait un teint plutôt pâle et elle n’était pas vraiment très grande. On disait qu’elle était jolie et qu’elle avait un certain charme, mais c’est tout. Et d’ailleurs, Riny se moquait bien de se que l’on pouvait dire. À Utaï, on apprenait à tous et à toutes comment se comporter dignement. Patrie des ninjas, c’était une ville paisible, bien qu’elle ne l’avait pas toujours été. Voilà à peine quelques années, la guerre l’avait déchirée et brisée à un tel point que les Utaïens avaient été forcés d’abandonner contre la ShinRa Electric Power Company, leur ennemie potentielle. La ville prospérait sur une île, à l’extrême ouest du monde, et les gens y venaient rarement. Mais cela n’avait pas empêché ses citoyens de s’opposer aux projets de la Compagnie. Et ils avaient eu raison! La ShinRa voulait utiliser la Makô comme source d’énergie nouvelle. C’était comme enlever l’essence même de la Planète à celle-ci. La Makô était en elle-même la substance qui les faisait tous vivre! Riny s’en souvenait bien. Son père était mort à la guerre alors qu’elle n’avait que dix ans. Parfois, la mémoire de ces explosions et de ces cris de guerre lui revenait et elle frissonnait. La ShinRa avait gagné, disait-on, grâce à son général, le très grand et reconnu Sephiroth. Il était très respecté par tout le monde, même par les Utaïens, qui avaient souffert de ses assauts mortels. À la fin de la guerre, il n’avait que dix huit ans, et il était déjà le plus réputé des SOLDIER de la ShinRa. Riny ne l’avait jamais vu en personne, mais sur certains magazines, on le montrait comme étant un homme qui avait de longs cheveux argentés et d’étranges yeux émeraudes. Il était très grand, atteignant au moins 1,80 mètre ou plus, et s’habillait toujours de cuir noir. Typiquement ShinRa. On ne savait rien de lui, même pas l’endroit où il était né, son nom de famille ou encore qui étaient ses parents. Tout ce qu’on connaissait de Sephiroth était son talent avec les armes, son intelligence et sa mystérieuse beauté. De nos jours, il devait environ avoir 24 ou 25 ans. Riny, contrairement aux autres filles, ne lui trouvait rien d’attirant. En fait, il l’effrayait plus qu’autre chose. Mais en réalité elle ne s’était jamais encore réellement intéressée à un gars, bien qu’il lui arriva souvent d’en trouver certains craquants. À son âge, elle sortait avec ses amis dans les bars et allait à des fêtes et ça s’arrêtait là. Dans sa famille, personne ne l’empêchait vraiment de faire ce qu’elle voulait faire. Elle était presque toujours seule, car sa mère s’était suicidée voilà un an ou deux. Il n’y avait plus que son frère aîné, qui était devenu SOLDIER à l’Académie ShinRa de Midgar. Donc, il n’était pratiquement jamais là. Mais Riny n’avait pas besoin de couvrir ses dépenses, car la Compagnie s’occupait de payer la famille d’un de ses étudiants en lui envoyant une haute somme d’argent chaque mois. La jeune fille se devait donc d’être responsable d’elle-même. Les matins ou elle avait de la classe, elle se levait grâce à son détesté cadrant, puis elle revenait le soir pour sortir avec ses amis et rentrer vers minuit. C’était sa vie et elle ne s’en plaignait pas. Il était décidé pour Riny que lorsqu’elle finirait ses études, elle deviendrait enseignante de théâtre, sa passion de toujours. Pour elle, la vie n’avait rien d’attrayant puisqu’il lui semblait déjà connaître chaque jour qui suivait comme si c’était déjà du passé. Cette journée-là, elle n’avait rien de prévu, du moins rien d’important. Elle était tellement habituée à son quotidien, qu’elle en aurait presque pleuré. Tous les jours étaient semblables et elle n’avait jamais de nouvelles de son frère. Elle se vêtit d’un corsage noir par dessus lequel elle mit une légère veste blanche de coton. Riny s’empara ensuite d’une paire de pantalons blancs semi-courts et de ses sandales. Elles enfila le tout rapidement et passa ensuite à ses cheveux. Elle attrapa un ruban noir et se fit une queue de cheval. Elle prit ensuite sa bourse et ses clés et sortit. Elle n’éprouvait jamais le besoin de déjeuner le matin. Pour elle, c’était la chose la plus inutile qui soit, mais aussi, elle manquait d’être malade à chaque fois. Pourtant, lorsque l’heure du midi arrivait, Riny s’en voulait toujours de ne pas avoir mangé dans la matinée. En ce début de journée, le ciel était grisonnant et une légère bruine tombait. Elle se rendit directement chez sa tante pour passer dire un petit bonjour. Elle frappa puis entra comme à son habitude. L’endroit était plutôt monotone, avec ses murs gris et ces pièces peu illuminées.

- Ma tante? demanda-t-elle.

Un bruit se fit entendre à l’étage supérieur et une femme d’un certain âge déambula des escaliers et entra en trombe dans le hall d’entrée. Son expression habituellement joviale laissait place à l’inquiétude et ses traits détendus étaient tirés, comme si elle avait manqué de sommeil. Tante Sora était une femme d’une cinquantaine d’année dont le mari et le fils étaient morts à la guerre aussi, comme Riny. Sœur du père de celle-ci, les deux étaient proches comme une mère à sa fille.

- Riny!? Te voilà, ma chérie! J’ai des nouvelles de ton frère!

La jeune fille ne comprit pas tout de suite, mais quand elle assimila l’information, elle sauta de joie. Son frère, Meiji, soldat troisième classe, ne lui avait pas reparlé depuis des mois. Il avait une mission d’importance à remplir la dernière fois qu’ils avaient communiqués ensemble. Par après, elle n’avait plus eu de nouvelles de lui, et s’inquiétait terriblement pour son cas.

- Comment va-t-il?! s’écria-t-elle, précipitée.

Sa tante la regarda tristement.

- Il allait très bien. D’ailleurs, il est devenu deuxième classe, mais il n’est pas revenu de sa dernière mission, répondit celle-ci. Il est parti au Cratère Nord voilà cinq mois et son dernier signal radio date d’un mois.

Le moral de Riny retomba à zéro, et même plus bas encore. Elle s’effondra sur ses genoux et laissa son angoisse et son inquiétude l’emplir. Elle était tellement faible qu’elle ne pouvait même pas contrôler ses propres émotions. Quelle honte pour une Utaïenne! pensa-t-elle, douloureusement. Sa tante la releva avec des mots rassurants. Elle aussi elle vivait seule depuis la mort de son fils et de son mari. Elle lui offrit une tasse de thé, que Riny refusa tristement. Malgré cela, la femme âgée la força à boire, lui disant qu’elle reprendrait assez de force pour affronter la journée. L’orpheline en doutait terriblement. Toutes les hypothèses lui vinrent en tête. Et si son frère était mort, ou bien blessé, ou encore agonisant tout seul, ou même perdu… Elle interrompit ses pensées quand sa tante lui adressa la parole :

- Il n’ont pas pu te joindre alors ils m’ont appelée, déclara-t-elle.

Riny sortit son PHS de sa bourse. Les piles étaient vides. Elle finit sa tasse puis elle remercia sa tante. La jeune fille se leva et s’apprêtait à sortir quand l’autre femme l’interpella encore :

- Riny, prends sur toi. Bientôt tu seras en de meilleures conditions, j’en suis sûre!

Comment pouvait-elle dire ça? Si son frère était mort, elle serait seule au monde. Elle n’aurait plus aucune raison de vivre. À qui manquerait-elle à part sa tante? Elle versa quelques larmes dans la rue. Elle se fichait bien que les passants remarquent sa douleur. D’ailleurs, elle se serait faite happée par une voiture que ça lui aurait été bien égal. La guerre avait détruit sa famille. Ce salaud de Sephiroth avait détruit sa vie! Elle trébucha soudainement, à cause du trottoir craquelé, et elle se serait blessée si on ne l’avait pas rattrapée attend. Riny tomba dans les bras d’un homme en complet noir, aux cheveux et yeux de la même couleur. L’idée de la douleur de la chute ne lui était même pas venue à l’esprit, mais elle fut quand même reconnaissante à celui qui l’avait rattrapée.

- Merci à vous, dit-elle, faiblement.

Il la remit debout et souffla un « Ce n’était rien. » à la jeune fille ébranlée. Il s’en fut, sans aucun autre mot, laissant Riny seule. Elle se sentait réellement abandonnée. Elle continua à marcher droit devant elle, se demandant comment elle passerait la journée. La jeune fille sécha une larme et se dirigea vers sa maison. Lorsqu’elle rentra, elle fut heureuse de constater qu’il était midi dépassé. Il ne restait que l’après-midi à passer, puis elle irait retrouver tout le monde. Ce soir là, pas question d’être triste! Sa maison, à peine moins monotone que celle de Sora, avait des murs teintés de beige et de rouge brique. La décoration sobre n’avait pas changé depuis la mort de sa mère. Le salon était adjacent à la cuisine et la salle à dîner, tandis qu’un escalier à l’entrée menait à l’étage des chambres. Elle ouvrit la télévision et tomba sur une manifestation publique de la ShinRa. Ses yeux se posèrent sur le président actuel de la Compagnie. Il était accompagné de son fils, le très reconnu Rufus. Les filles l’adoraient celui-là, avec son sourire charmeur, ses cheveux blonds et son charisme naturel… Cela faisait rire Riny. Elle le trouvait beau, certes, mais pas irrésistible. Puis à ses côtés, elle aperçu Sephiroth. Il était indifférent aux cris que lui lançaient ses fans et il marchait droit devant lui, répondant parfois à Rufus. Mais jamais elle ne pourrait jamais entendre ce qu’ils se disaient tant la foule hurlait et scandait leurs noms. La jeune fille les suivit du regard un bon moment, puis elle ferma la télé. Riny se rendit ensuite dans sa chambre pour faire un brin de lecture et ses devoirs de vacances. Qu’y avait-il de plus assommant que les devoirs? Riny détestait ça plus que tout. Le simple fait de devoir résoudre une équation mathématique avait la force de l’endormir sur place. Mais ce n’était rien comparé aux maux de tête que lui causait la grammaire. Ce qu’elle aimait, à l’école, c’était le théâtre et les arts. Et peut-être un peu l’histoire avec ça. Mais les matières de base lui donnaient toujours du fil à retordre. Malgré cela, elle n’était pas mauvaise en classe. Elle avait de la veine, car elle comprenait toujours la matière à examen une journée avant le test. Elle attrapa son PHS au passage puis elle l’ouvrit. Il était enfin rechargé. Elle alla voir ses photos et s’arrêta à celle de sa soirée de finissante. Riny était soulagée d’avoir enfin terminé ses années à l’académie. Bien que ce ne fut pas un centre de formation de la ShinRa, elle avait beaucoup appris là-bas. Elle sourit lorsqu’elle se vit dans la robe qu’elle portait. Elle avait de la classe dans ces fringues-là. La robe était blanche et longue. Elle n’avait rien de très spécial, si ce n’était qu’elle était attachée grâce à une multitude de lacets qui se tressaient un peu partout. Puis elle arriva ensuite aux photos de leur film. En effet, elle se souvenait de ce film comme si elle l’avait tourné la veille. Ses amies, obsédées par Sephiroth, avait décidé de le placer comme personnage principal de l’histoire, et ce, pendant la guerre d’Utaï. Là, il tombait en amour avec l’une de ses subordonnés, une dénommée Mya, qui était native de Mideel, un village au Sud du monde. Et qui s’était payé le rôle de la copine du Général? Personne d’autre qu’elle-même, qui avait maudit des centaines de fois ses amis pour cette trahison. Ils étaient pourtant parfaitement au courant de sa haine envers ce SOLDIER. Et puis, il y avait eu cette scène où elle et le meilleur ami de son frère, Tenshi, s’embrassaient. Ils l’avaient sûrement recommencée une centaine de fois celle-là. Tenshi était un comique qui adorait faire rire tout le monde, et les simagrées qu’il lui avait montrées cette fois-là… Elle n’en revenait pas encore. Elle sourit en écoutant un passage sur son portable. De nos jours, les petits téléphones pouvaient tout faire. Elle passa ensuite rapidement aux interviews de la fin et se vit dire à sa copine combien elle méprisait Sephiroth. Elle disait aussi qu’elle ne pourrait jamais en tomber amoureuse… Elle rigola en s’imaginant le vrai général qui regardait ce film. En observant le ciel par la fenêtre, l’orpheline vit que la noirceur tombait. Elle se leva en vitesse et se dirigea à la cuisine pour manger un peu. Riny ne s’était même pas encore nourrie de la journée et six heures approchait. Elle engouffra rapidement un petit bol de riz, puis elle attrapa sa bourse. Une fois dehors, elle s’en fut chez sa copine, qui avait organisé une petite fête pour la fin de l’année scolaire.


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Wyky
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyDim 14 Mai - 20:53

nice! Elle est occupé la Riny! Razz

Belle écriture réaliste j'aime bien Very Happy à quand la suite?



oh et.. vive FF Smile
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyLun 15 Mai - 12:15

CHAPITRE 2


Riny ne prenait jamais d’alcool. C’était dû à la mauvaise expérience qu’elle avait eu la première fois qu’elle avait touché à une bière. Après à peine une gorgée ou deux, son estomac ne l’avait pas supporté et elle avait été très malade. Peu après, on lui avait dit que la boisson avait été mélangé avec de la vodka et du saké. C’était donc ça ce goût affreux! Ses amis trouvaient cela plutôt marrant de la voir refuser à chaque fois qu’on lui en proposait, mais elle était très stricte avec elle-même sur ce point, jamais d’alcool. Malgré tout, elle était crevée après cette soirée. Il devait être très tard, et elle s’était assez amusée. Pas besoin de dire qu’elle manquait de tomber après chaque pas qu’elle faisait. Alors que la jeune fille épuisée se dirigeait chez elle en se déplaçant dans les rues vides, elle entendit du bruit. Aux aguets, elle voulut s’éloigner au plus vite, mais la source se trouvait droit devant sa maison. Elle entendit des voix masculines qui conversaient calmement. Sur le ton mystérieux qu’ils avaient, ça semblait assez louche. Cachée dans un tournant, elle voulut attendre qu’ils déguerpissent pour rentrer à la maison, mais Riny se surprit à écouter attentivement leur conversation

- Nous réunissons nos troupes près de Mime, à quelques kilomètres, dit un premier.

- La ShinRa ne s’attendra jamais à ça. Très peu de gens à Utaï sont au courant, déclara une deuxième voix.

- Le temps que devraient durer les préparations devrait se résoudre à au moins six mois, mais d’ici là, nous devons nous procurer le plus de Makô possible, répliqua un troisième.

- La Makô? Pour faire quoi? questionna un autre.

- Nous combattrons le feu par le feu, murmura un homme.

Riny ne comprenait pas. Elle devait partir au plus vite de là. Mais comment pouvait-on vouloir la guerre? Dans sa confusion, elle ne fit pas attention et marcha sur une pierre. Le bruit que cette simple erreur fit résonner eut tôt fait de réveiller la vigilance des hommes. Riny voulut s’enfuir, mais elle ne pouvait pas bouger, pétrifiée par la terreur. Elle vit une grande silhouette s’avancer dans sa direction et elle se sentit agrippée par le collet de son chandail. Puis après un court moment qui lui sembla une éternité, Riny fut violemment jetée par terre.

- Une espionne?! demanda un homme, inquiet.

- Nn..non…! tenta Riny, bien qu’elle sut que c’était déjà peine perdu.

Quelqu’un lui balança un coup de pied dans les côtes et elle se tut, cherchant son air.

- Pour qui tu bosses? demanda une voix hostile.

À nouveau saisie par son chandail, elle sentit la respiration du gars dans son cou. La jeune fille était incapable de répondre. Voyant qu’elle ne parlait pas, l’homme la gifla durement et la lâcha par terre.

- Elle ne parle pas. Que devrait-on faire? La supprimer?

On lui décocha encore un ou deux coups de pied, puis elle sentit quelqu’un se pencher sur elle. Riny aurait bien voulut se défendre et l’empêcher de regarder sa plaque, mais elle en était incapable. L’homme tira sur la chaîne qu’elle portait au cou et regarda ce qui était la plaque d’identification civile de l’Utaïenne. Celle-ci ne pouvait rien faire d’autre que de le laisser l’identifier.

- Ambereyes… Ah! Je connaissais son père. Je ne suis pas sûr qu’il serait fier de sa fille, s’il savait qu’elle trahissait sa patrie.

Cette fois, il laissa un autre homme l’attraper par derrière et il se pencha pour la regarder dans les yeux. Elle était en mauvais état. Riny crachait du sang par terre, quand il lui releva la tête pour lui parler franchement.

- Si tu parles pas, on te tue! gronda-t-il.

Riny ouvrit la bouche mais elle ne fit que toussoter et crachoter. Il la frappa encore et encore puis il ordonna à l’autre homme de la laisser là. De la poche de son manteau, il sorti une arme à feu et se prépara à tirer quand soudain, des coups de feu se firent entendre. L’adolescente avait déjà fermé les yeux, et lorsque les détonations se firent entendre, elle se crut morte. Seulement, son cœur battait encore trop vite et fort pour cela.

- Non mais quelle honte! Faut être vraiment bête pour voir qu’elle n’a rien à voir dans vos saloperies, gronda une voix claire de femme.

À ce moment-là, elle se sentit soulevée avec douceur par des bras réconfortants. Et c’est là que Riny perdit conscience.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyLun 15 Mai - 12:26

CHAPITRE 2 PART 2



À son réveil, la jeune fille fut aveuglée par la forte lumière. Son corps était allongé sur quelque chose de moelleux et elle se sentait horriblement endolorie. La dernière chose dont elle se souvenait c’était de s’être faite battre par des hommes horribles. Elle porta la main à son cou pour vérifier si sa plaque y était encore, mais l’intense douleur qui traversa son bras l’immobilisa. Dans sa bouche régnait le goût métallique et écœurant du sang. Lorsque ses yeux se furent habitués à la luminosité, elle les ouvrit complètement et grimaça. Son œil droit devait être en mauvais état car il était douloureux. Elle constata avec épouvante toutes les intraveineuses fichées dans ses poignets, ses bras… partout! Si elle avait pu, elle aurait hurlé de douleur et de frayeur, mais son cri resta coincé dans sa gorge. Elle tourna un peu la tête et vit qu’elle se trouvait sans aucun doute dans une chambre d’hôpital. Puis elle regarda avec un calme nouveau le liquide qui s’infiltrait dans son corps. Alors que l’orpheline inspectait les lieux, elle remarqua une inscription. Le symbole de la ShinRa et le nom de la Compagnie en gros s’y trouvaient. Elle était donc dans un des édifices des anciens ennemis d’Utaï. Riny sentit de grosses larmes rouler sur ses joues et finir dans cou. Elle aurait fait n’importe quoi pour pouvoir se lever et marcher un peu, mais elle n’avait aucune force. Sa faiblesse la dégoûta. La jeune fille ferma à nouveau les yeux pour tenter de se rendormir, mais elle entendit des pas dans le couloir. Curieuse, elle réouvrit les yeux et vit une grande femme dans la vingtaine venir s’asseoir à son chevet.

- Ces hommes étaient de vrais salauds! grogna-t-elle, en considérant l’ampleur des blessures.

Puis ses yeux rencontrèrent ceux de Riny et elle sourit. Elle était plutôt jolie avec ses cheveux blonds courts et son regard d’azur. Les traits de son visage étaient parfaits. Soucieuse, elle regarda les intraveineuses puis elle reporta à nouveau son attention sur Riny.

- C’est dangereux de se promener seule la nuit, dit-elle en souriant, pas vrai?

Les lèvres de la blessée s’étirèrent et laissèrent voir ses dents. La femme blonde le prit comme un oui.

- Je suis Elena. C’est moi et le Général Turk Tseng qui t’avons sauvée. On a tué tous les hommes, sauf celui qui savait qui tu étais…

Le poing de l’orpheline se serra. Jamais plus elle ne pourrait retourner à Utaï sans passer pour une espionne. Qu’allait penser sa tante et ses amis? Sa patrie lui était désormais inaccessible. Y retourner signerait son arrêt de mort. Elle comprit qu’elle devait désormais se cacher et s’allier à la ShinRa si elle voulait survivre. Sa ville natale était rancunière et elle obtiendrait difficilement le pardon sans preuves. Avec un pincement au cœur, elle se demanda quel camp son frère choisirait… s’il était encore en vie. Riny avait découvert le plan que la milice utaïenne avait monté contre la Compagnie par erreur. Elle s’était trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment, et maintenant elle payait. Dans son cœur, elle espéra ne pas être forcée à changer d’identité.

- Je sais ce que ça signifie, continua la dénommée Elena. La ShinRa prendra soin de toi, et quand tu seras complètement rétablie, tu seras envoyée chez quelqu’un qui va te protéger. Nous devons te garder en vie. On va possiblement t’envoyer chez un SOLDIER première classe…

Riny parvint à rire, mais d’un rire sans joie. Elle pensa à sa maison et à tous ce qu’elle y avait laissé qui lui était cher. Ses souvenirs d’enfance, son adolescence et son avenir. Si son corps souffrait, son esprit aussi. Elle avait exprimé le désir de mourir ce matin-là, après que sa tante lui eût dit pour son frère, mais pas de changer d’existence. La sienne avait déjà été dure, vivre en recluse avec un SOLDIER deux fois plus vieux qu’elle ne l’intéressait pas non plus. Elle sentit sa gorge se dénouer et elle eu peine à retenir ses larmes.

- C’est injuste, j’en avais déjà assez comme ça qu’il faut que je change d’existence… souffla-t-elle laissant ses larmes couler.

Elena ressentait de la compassion pour cette enfant. Grâce au dossier militaire de son frère, elle connaissait le passé difficile de la jeune fille. Le nom qui les unissait, Ambereyes, l’avait aidée à reconnaître leur lien de famille. La créature brisée qui occupait pour l’instant le lit d’hôpital ressemblait plus à un fantôme qu’à autre chose. Mais pourtant, certains traits frappant aidait Elena à reconnaître la petite sœur de celui que l’on appelait le soldat Ambereyes. Elle ressemblait beaucoup à son SOLDIER de frangin. Le même corps frêle, des grands yeux bruns et des cheveux châtains foncés. Mais avait-elle ce caractère sévère et sérieux? Rien ne le démontrait pour l’instant. Elle consola du mieux qu’elle pût Riny.

- Tu verras, Riny. C’est plutôt sympa, la ShinRa. Tous le monde se connaît ici, et d’ailleurs, tout le monde a entendu parler de « l’Utaïenne en pièces détachées », rigola-t-elle.

À la mention de ce surnom ridicule, Riny s’esclaffa. Jamais dans sa vie elle n’avait rit tout en pleurant. Mélanger joie et tristesse donnait une sensation étrange.

- Je reviendrai te voir plus tard avec deux amis. Tu verras! En attendant, repose-toi.

La jeune femme blonde regarda alors derrière son épaule pour vérifier si personne ne venait. Rassurée, elle posa un cachet vert dans le creux de la main de la rescapée.

- Si tu prends ça, dit-elle, tu vas dormir et échapper aux tiraillements que te causeront les médicaments transmis par les intraveineuses. Ça devrait agir pendant au moins quarante-huit heures.

Riny porta sa main à sa bouche pendant qu’Elena s’en allait et avala le cachet. À peine quelques minutes plus tard, sa vision se brouilla et elle s’assoupit, plongée dans un sommeil sans rêves. Ses douleurs s’évanouirent d’un coups. La paix… enfin!


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyLun 15 Mai - 12:27

CHAPITRE 2 PART 3

Elle s’éveilla de nouveau dans une chambre d’hôpital, mais cette fois, il n’y avait plus d’intraveineuses rejoignant son corps à des solutés. Se sentant d’attaque elle se redressa et explora encore une fois les alentours. Sur le mur de droite, il y avait un miroir et de l’autre côté, une grande fenêtre laissant voir une ville immense. Cette ville que Riny n’avait jamais vu semblait très industrialisée, avec tous ces édifices, ces rues et les gens qui s’y déplaçaient. Elle déduisit qu’il s’agissait de Midgar, le quartier général de la conglomération ShinRa. Pour elle, Midgar c’était le bout du monde. Si Utaï était à l’extrême ouest du monde, la ville où elle se trouvait présentement était à l’extrême est. En regardant l’immensité de cette cité, elle se sentit perdue, abandonnée et surtout, seule. Jamais elle ne pourrait survivre dans un tel environnement. Avec toutes les ressources que cette ville possédait, elle comprenait pourquoi son ex-patrie avait perdu la guerre. Avec nostalgie, elle pensa encore au temps où, avant la guerre, lorsque tout le monde était heureux, elle déambulait les rues d’Utaï avec son frère et leurs amis. Chassant ces pensées qui la rendrait encore malade de tristesse, la gamine châtaigne se détourna vers le miroir et contempla son reflet. Elle semblait encore plus mince et chétive qu’avant. Son visage était en bon état, bien qu’elle pouvait remarquer les vestiges de certaines contusions et d’un œil au beurre noir. Elle se sortit du lit lentement et lorsque ses pieds touchèrent au sol, elle dût rapidement rattraper la barre de métal du garde-corps qui l’empêchait de tomber une fois couchée. La jeune fille se demanda combien de temps elle était restée allongée dans un lit d’hôpital. Assez longtemps pour que ses jambes ne la soutiennent plus en tout cas. Elle perçut des bruits de pas et se dépêcha de remonter dans ce lit damné. Riny ne fit que s’asseoir et replier ses genoux contre elle et en attendant ses visiteurs, elle fixa ce qui semblait être Midgar. Elle se sentait un peu stupide dans cette chemise bleu pâle, mais ce qui était bien, c’était qu’elle n’avait plus mal nul part. Les traitements étaient efficaces ici, ou étaient-ce les médecins? Elle détourna la tête quand elle entendit la porte s’ouvrir… et fut surprise par ce qu’elle vit.

- Elle a plutôt l’air en forme « l’Utaïenne en pièces détachées »! s’écria un jeune homme d’environ son âge.

Il était grand et portait ses cheveux roux courts, si on ne comptait pas la couette basse qui était nouée sur sa nuque. Ses yeux reflétaient la bonne humeur et il esquissait un grand sourire découvrant ses dents. Il était suivi de près par Elena et un autre gars chauve au teint foncé et à l’air sérieux. Le trio fit presque rire Riny, qui n’avait pas vu des gens aussi joyeux depuis sa dernière soirée à Utaï.

- Rude, tu trouves pas qu’elle est plutôt mignonne, là, recroquevillée sur son lit dans sa chemise bleue!? répéta le garçon.

L’intéressé jeta un regard curieux à l’Utaïenne et hocha la tête quelque fois. Reno éclata de rire et porta son bras derrière sa tête. Malheureusement, le dénommé Rude reçut le coude du rouquin en plein visage, déclenchant les éclats de rire de Riny. Elena lui décocha une taloche amicale derrière la tête et sourit à la jeune fille.

- Riny, voici Reno et Rude les apprentis Turks. Moi je dirais qu’ils vont plutôt devenir des clowns à ce rythme-là, déclara la blondinette.

Des Turks?! Ces deux-là devenir des Turks?! Riny pouffa de rire. Les Turks étaient des tueurs nés qui protégeaient la ShinRa contre tout rival ou ennemi éventuel. Parfois, ils torturaient même ses ennemis! Mais Reno et Rude ne pourraient jamais faire ça en restant si idiots.

- On n’en a peut-être pas l’air, dit Reno, mais on est des vrais bêtes au combat, pas vrai Rude?!

Le jeune homme roux donna un autre bon coup de coude à son ami, qui hocha la tête tout en se massant les côtes. Les deux partenaires semblaient être d’excellents amis. Un peu comme des copains d’enfance, songea Riny. Puis elle repensa à ses propres potes d’Utaï, qui lui manquaient déjà terriblement. Ses pensées furent alors interrompues par Elena

- C’est bon les gars, sortez un peu! Riny doit quand même s’habiller! les réprimanda gentiment Elena.

- T’es sûre qu’on peut pas rester la surveiller un peu, Lena? supplia Reno, soutenu par Rude.

La jeune femme blonde leur lança un regard menaçant, ce qui eût tôt fait de les envoyer dehors. Riny sourit et puis elle regarda sa nouvelle amie tristement.

- Elena, je veux bien m’habiller, mais je n’ai aucun vêtement… dit-elle.

À peine avait-elle prononcé ces mots qu’Elena sortait une robe bleue pâle de son sac en bandoulière. Le vêtement était simple, mais c’était quand même élégant, songea Riny. La femme blonde aida la plus jeune à se relever, puis, un fois que celle-ci fut debout sur le sol froid, Elena la maintint en équilibre tandis qu’elle enfilait la robe. Une fois que ce fut fait, la Turk lui passa une paire de sandales que la jeune fille eut tôt fait de chausser. Puis lorsque la nouvelle citoyenne de la ShinRa fut habillée, Elena recula de quelques pas et admira Riny. Elle sortit une brosse à cheveux de la poche de son uniforme puis démêla les cheveux de l’Utaïenne, qui se laissait faire docilement. Par la suite, elle la traîna hors de la chambre. Dans le couloir, la grande femme fit signe à Reno et Rude, qui jouaient aux cartes, de les suivre. Le rouquin s’émerveilla un instant de l’adolescente en robe bleue et jeta un regard complice à Rude. Riny se détourna et leur lança un sourire timide, puis elle continua de suivre Elena. Ses jambes semblaient s’être remises et elle marchait désormais sans trop de problèmes, mais elle était toujours soutenue par celle qui l’avait sauvée. Tous les gens que le petit groupe croisait les regardaient, surpris et curieux à la fois. L’histoire de « l’Utaïenne en pièces détachées » devait s’être répandue rapidement.

- J’ai remis un rapport détaillé à Tseng, et tu n’auras pas besoin de raconter ce que tu as entendu, nous le savons, déclara Elena. Pour le moment on va t’emmener dans ta nouvelle cachette.

La femme blonde s’arrêta un instant et sortit autre chose du sac en bandoulière. Riny reconnu sa bourse et soupira de soulagement. Elle avait encore ses plus précieux souvenirs avec elle. Elena la lui tendit, et la jeune fille s’en empara, le cœur plus léger. Derrière elle, Reno et Rude riaient. Riny ne comprenait pas pourquoi, mais elle s’adressa à eux, leur laissant entendre sa voix, qui n’était pour ainsi dire qu’un doux chuchotement :

- Qu’est-ce qui vous fait rire comme ça?

Elena se détourna à son tour et les regarda en voulant dire « Si vous dites un mot, je vous étrangle! ». Riny soupira et suivit celle qui la guidait dans les dédales de l’hôpital. Bientôt, elle fut trop fatiguée pour suivre le rythme rapide de la Turk, et finit donc par traîner à l’arrière avec les deux apprentis.

- Nous sommes à Midgar pas vrai? demanda-t-elle.

Reno lui fit un clin d’œil malicieux et lui répondit, tout en souriant à son complice :

- Et oui, chérie, Midgar, le noyau du monde!

Riny sourit et remercia doucement le rouquin. Celui-ci leva son bras, le posa sur l’épaule de la jeune fille et l’aida à marcher plus vite pour rattraper Elena. Elle aimait bien Reno; il la faisait rire et il était vraiment aimable. Rude quant à lui, était plutôt du genre discret, mais il était agréable à sa manière.

- Combien cela fait-il de temps que je suis ici? questionna-t-elle encore.

- Rude, combien ça fait de temps que Miss Ambereyes est ici à la ShinRa? le consulta Reno, d’un air incertain.

Rude eut l’air de calculer, puis il répondit aussitôt :

- Deux semaines.

Le choc que Riny reçut failli la faire trébucher, mais Reno la soutenait toujours. Deux semaines! Combien de temps avait-elle été dans le coma? Treize jours? Elena se détourna un peu pour voir sa réaction, et un autre élan de compassion la traversa quand elle vit que l’Utaïenne était presque effondrée. La jeune fille n’en revenait pas. Désormais, tout le monde à Utaï devait être au courant de sa « trahison ». Sa tante et ses amis l’avaient certainement reniée. C’était certain, elle avait dû être proclamée délatrice de la fière patrie des ninjas. Reno, devenu sérieux, fixait gravement l’adolescente. Celle-ci se secoua un peu et releva la tête , ébauchant un sourire triste, mais courageux. Rude lui assena une grande claque amicale dans le dos qui l’aurait faite tomber si le rouquin ne l’avait pas soutenue. Elena les attendit un peu et reprit la marche une fois que les trois autres furent à sa hauteur. Ils sortirent de l’aile hospitalière du bâtiment principal de la ShinRa pour se retrouver dans la section étudiante. Un peu partout autour d’elle, Riny voyait des personnes de son âge, ou un peu plus jeunes ou encore à peine plus vieilles, comme Reno et Rude. La plupart s’agaçaient et se lançaient de petite boule de feu. Rarement elle avait vu des gens utiliser de la magie chez elle. Là-bas, on prônait beaucoup plus l’usage des armes! En souriant, elle regarda une fille la fixer avec étonnement et chuchoter quelque chose à autre garçon.

- Même ici, ils savent que tu es probablement « l’Utaïenne en pièces détachées ». D’ailleurs, je crois que c’est ces élèves qui ont inventé ce nom-là, déclara Elena, en riant.

La nouvelle citoyenne de la ShinRa jeta un coup d’œil mélancolique aux adolescents qui semblaient troublés par leur présence.

- Vous ne devriez pas être en classe, soldats? questionna la grande blonde, d’un air faussement sévère.

Ils s’arrêtèrent tous de bouger et vinrent se mettre en rang devant la femme Turk. Derrière eux, un jeune homme blond d’une quinzaine d’années s’avança.

- Les instructeurs nous ont laissé notre période, Lieutenant, affirma-t-il.

Reno sauta presque de joie et bouscula gentiment celui qui venait de parler.

- Regarde Rude, c’est notre blondinet chéri! CLOUUUUUUUD!!!!!!!!!!!!! s’exclama-t-il.

Cloud réagit à la boutade en se débarrassant de Reno en deux temps trois mouvements et se détourna vers Elena pour la saluer. Par la suite, il s’éloigna dignement. Quel tempérament étrange! Vraiment, il était un peu sauvage, de l’avis de Riny. Le groupe se dirigea ensuite vers la sortie. Riny commençait à se questionner sérieusement. Qui était son protecteur? Se laissant guider par Reno, elle réfléchit. Qui voudrait vraiment la prendre chez lui? Quelques idées lui vinrent en tête. Un jeune SOLDIER à la recherche de l’amour, ou encore un homme obsédé d’un certain âge… Elle grimaça et se dit que jamais Elena ne la laisserait aller à de tels endroits. Du moins l’espérait-elle! Lorsqu’elle fut enfin dehors de cet horrible bâtiment, Riny se sentit encore plus étouffée. La ville, ses odeurs, ses immenses constructions, tous ses gens… La jeune fille se sentit égarée. Loin de tout, là où ses principes et ses valeurs n’avaient plus aucun sens, elle se sentait délaissée. Tristement, elle se laissa diriger vers une voiture, et puis, une fois la porte ouverte, y prit place. Bien que les sièges étaient moelleux et qu’il était agréable de s’y placer, l’expatriée était incapable de se mettre à l’aise tant elle était anxieuse. À ses côtés, la femme Turk et les deux apprentis s'installèrent assez confortablement. Remarquant son anxiété, Reno lui donna quelques petites tapes amicales sur l’épaules, lui jetant un regard remplit de sympathie. Il semblait savoir quelque chose qu’elle ne savait pas. Puis, l’automobile démarra, et la route commença à défiler sous les yeux de Riny, qui était perdue dans le vague. Le seul fait de quitter Elena, Reno et Rude la répugnait horriblement. C’est avec ces pensées qu’elle fit le voyage qui la mènerait chez son gardien.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyLun 15 Mai - 12:28

CHAPITRE 3

De l’avis de Riny, le voyage n’avait pas été assez long. En fait, bien qu’il pris deux heures à la voiture pour sortir de Midgar à cause des bouchons de circulation et que le temps de se rendre ensuite au domicile de son défenseur ne se résumait qu’à une heure, le déplacement avait pourtant duré trois heures. Lorsque le véhicule s’arrêta finalement, la jeune fille reprit ses esprits et leva la tête pour admirer sa nouvelle demeure. Elle n’avait pas placé un mot du trajet, écoutant distraitement Reno, Rude et Elena discuter. Bien qu’ils lui eurent posé plusieurs questions pour tenter de la mêler à la conversation, l’expatriée ne s’était contentée de répondre que un mot ou deux et d’ensuite se replonger dans sa contemplation du paysage. Elena avait remarqué la nervosité de celle qu’elle avait sauvée des griffes d’Utaïens calomniateurs. Celle-ci faisait anxieusement craquer ses jointures et se rongeait les ongles, incroyablement angoissée. Riny se souvint du mauvais pressentiment qu’elle avait eu, la journée où elle était tombée dans sa déplaisante position. Elle aurait dû restée dans son lit, comme ça, elle n’aurait jamais eu de problèmes et elle ne se serait pas faite massacrée par les siens. Lentement, comme en transe, elle posa les yeux sur la maison champêtre qui serait bientôt la sienne. C’était grand et particulièrement joli comme genre. L’Utaïenne pensa tout de suite que cette sorte de maison n’était pas du tout ce qu’on pourrait mentalement associer à l’habitation d’un SOLDIER, donc de la ShinRa. Cette simple pensée eut la force de la faire légèrement sourire. La propriété était entourée d’une forêt dense, ce qu’elle n’aurait jamais cru trouver près de Midgar. Elle aimait bien la place. Mais restait à voir le propriétaire des lieux… Soit il était un peu comme la maison, soit il était tout le contraire. Et si l’intérieur de la résidence était horrible? Elle aurait tôt fait d’harceler son protecteur pour qu’il change la déco! Avec un peu de chance, elle vivrait avec une famille qui l’accepterait comme fille adoptive… Ou était-ce trop espérer? Riny faillit laisser échapper un soupir de découragement, puis elle se convainquit à l’idée que, si on avait une maison comme ça, on devait être quelqu’un de plutôt calme, chaleureux, un peu solitaire. Sur ce point-là, elle était presque certaine qu’elle ne se trompait pas. L’endroit était à trois heure de Midgar, on pouvait donc le qualifier d’éloigné. La portière de la voiture s’ouvrit et elle sortie aussitôt de l’arrière de l’automobile. La jeune fille détestait les endroits claustrés. Derrière elle, Reno et Rude se mirent à leur tour debout, suivis d’Elena, qui avait l’air un peu sombre.

- Ça va aller, Riny? interrogea Rude, pour l’une des rares fois où il osait parler.

L’interpellée détourna la tête et fit un sourire radieux aux trois autres. La femme blonde, qui paraissait légèrement rembrunie, sembla de meilleure humeur. Le rouquin s’approcha de sa nouvelle amie et tapota affectueusement son dos.

- Ça a l’air génial ici! Je suis certain que tu adoreras! s’écria-t-il.

Son allégresse remonta le moral bas de Riny et allégea l’atmosphère, qui s’était un peu alourdie. Alors, l’orpheline posa le premier pas qui la mènerait à sa nouvelle demeure. Elena se retrouva rapidement à ses côtés et annonça tout haut :

- Je dois discuter un peu avec ton gardien, Riny.

Une fois au pas de la porte, Elena cogna légèrement. Les deux apprentis se placèrent de chaque côtés de la jeune fille en bleu. Le temps que prit la porte avant de s’ouvrir sembla durer une éternité. Comme si cela avait été prévu, Reno, Rude et Riny baissèrent la tête aussitôt qu’on leur ouvrit. Elena le remarqua et voulut le leur reprocher, mais devant elle, un grand homme la regardait d’un air perplexe. La femme blonde s’inclina légèrement puis elle ouvrit la bouche pour parler, lorsque l’autre s’exprima :

- Elena, tu m’amènes de la compagnie à ce que je vois.

Tout ce qu’elle savait désormais de son protecteur était qu’il connaissait bien Elena. Sinon, il avait une voix calme et suave, des pantalons noirs et des bottes de la même couleur. Riny sentit un son regard inquisiteur posé sur elle. À ses côtés, son ami roux tremblotait légèrement et de la sueur perlait à son front. Il semblait excité, comme Rude d’ailleurs. La Turk engagea la conversation avec l’homme, conversant des problèmes actuels de la ShinRa, des démêlés avec Utaï et de la « mission » de celui-ci. Mais pas une fois la jeune Utaïenne n’entendit le nom de son prétendu gardien. Ayant le champ libre pour parler tout bas avec ses acolytes, l’expatriée les consulta :

- Pourquoi êtes-vous si agités?

Reno lui assena un léger coup de coude.

- Tu te ris de nous ou quoi, Riny? Tu as devant toi l’homme le plus fort et le plus intelligent de la SOLDIER! C’est grâce à lui que la plupart des enfants s’engagent à devenir combattants de la ShinRa. Il est notre idole et notre modèle à tous! chuchota-t-il, énervé.

Le jeune homme chauve approuva d’un hochement de tête. Soudain, le doute emplit à nouveau les pensées de Riny. Le seul homme qui pouvait porter tous les titres ainsi, ça ne pouvait être que… Non! Elle n’osait même pas y penser. Pourquoi se serait-il abaissé à remplir une mission aussi stupide que la protéger elle? C’était tout à fait insensé! Que pouvait-elle représenter pour la ShinRa, sinon qu’un fardeau?

- Pourquoi aurait-il voulu me prendre avec lui? questionna-t-elle, tandis qu’Elena discutait toujours avec son pire cauchemar.

- Parce que tu es l’un des plus grands avantages de la Compagnie sur Utaï. Les tiens ne tarderont pas à tenter de t’assassiner à cause de tes connaissances si profondes de ton ex-patrie, lui répondit presque aussitôt Reno.

Riny avait la nausée. Elle avait espéré ne pas trop avoir de problèmes avec sa ville natale. Le dernier espoir qui subsistait de la revoir un jour s’évanouit d’un coup. Si elle était un outil politique si important, elle ne pourrait probablement même pas sortir de cette maison. Elle serait emprisonnée avec celui qu’elle avait toujours détesté. Elle serait enfermée avec Sephiroth! Tout ça simplement parce qu’elle était rentrée chez elle trop tard. C’était R-I-D-I-C-U-L-E! À peine pensait-elle cela qu’Elena déclara finalement :

- Je dois donc vous laisser sur cette note, Général.

La jeune fille vit les bottes noires s’avancer devant elle et ses deux amis. Puis elle entendit encore la voix de Sephiroth.

- Ne me dis pas, Elena, que j’ai ces deux-là en prime, dit-il avec une pointe de mesquinerie.

Elena se détourna et fixa un peu le trio avant de se diriger droit sur la jeune fille qu’elle avait sauvée. Elle lui releva la tête et s’adressa affectueusement à Riny :

- Je ne crois pas qu’il y ait un endroit plus sûr qu’ici pour toi. Je viendrai te voir!

Elle s’éloigna alors lentement d’elle et s’avança vers la voiture. La femme blonde rappela alors Reno et Rude. Lorsqu’ils laissèrent Riny, celle-ci se retourna vers eux brusquement et leur adressa un grand signe de la main. Reno se détourna un peu et leva la sienne en guise de salut. Elle ne bougea pas d’un iota et ce, jusqu’à ce que le véhicule ait disparu. Derrière elle, elle entendit Sephiroth ramasser quelque chose. La jeune fille sut qu’il s’agissait du sac en bandoulière d’Elena. Lorsqu’elle cru que l’homme s’était éloigné, elle se retourna encore, la tête levée cette fois… pour se retrouver face à face avec le Général. Aussi grand qu’on le disait, ses longs cheveux argentés cascadaient jusqu’au bas de son dos. L’orpheline croisa son regard émeraude et fut tout de suite effrayée par cet homme imposant. Ce regard inquisiteur qu’il posait sur elle lui donnait terriblement envie de se cacher, de fuir ces yeux. Tout ce qu’on avait dit de Sephiroth était incontestablement vrai. Il était si beau. Comme ses amies s’évertuaient à le dire, il devait être dans la vingtaine. Riny échappa à son regard et baissa à nouveau obstinément la tête. L’homme à la chevelure argentée entra dans la maison, suivie par sa nouvelle occupante. Elle devait tellement avoir l’air stupide, comme ça, incapable de lui jeter un simple coup d’œil. Devant elle, Sephiroth s’arrêta et elle vit ses bottes noires se tourner vers elle. La jeune fille sentie une main gantelée de cuir lui attraper le menton. Sans qu’elle puisse résister, elle releva la tête pour plonger à nouveau ses yeux dans les siens. Elle afficha un air surpris par la soudaine réaction du plus puissant des SOLDIER. L’expatriée aurait bien voulu fermer les paupières, mais elle s’en sentit incapable, comme si elle était contrôlée par une force inconnue autre que sa propre volonté. Il la fixa ainsi de longues et interminables minutes pendant lesquelles Riny respirait à peine. L’expression sévère, impassible et arrogante qu’il arborait la faisait se sentir toute petite et faible. Pourquoi persistait-il à la dévisager comme ça? Lorsqu’il enleva finalement sa main, l’Utaïenne était si impuissante qu’elle ne pu se convaincre d’éviter à nouveau son visage.

- Miss Ambereyes, je suis Sephiroth, dit-il froidement.

Comme si elle ne s’en était pas rendue compte! Qui de nos jours ne connaissait pas le grand Sephiroth? Son cœur se serra. Il était tellement intimidant! Elle le suivit encore, sans prononcer un mot. La jeune fille espéra s’habituer à lui, et lui à elle. Car pour le moment, ça commençait assez mal. Il la conduisit à une chambre spacieuse. Les seuls meubles que la pièce possédait n’étaient qu’un lit, une table de chevet, une commode et un miroir. Le grand soldat déposa doucement son fardeau sur le sol puis s’engagea vers la sortie de la chambre. Lorsqu’il fut à la hauteur de Riny, il s’arrêta et dit simplement :

- Je vous laisse vous installer.

Sans autre cérémonie, il la quitta. Décidément, il n’était vraiment pas entreprenant. Scrutant les alentours, elle vit que les murs de sa chambre à coucher étaient beiges et rouges vin, ce qui donnait à la pièce un air rustique mais charmant. L’adolescente se saisit de son sac et l’ouvrit avec lenteur. À l’intérieur, il y avait une pile de vêtements féminins, quelques petits objets utiles et une photo d’Elena avec un homme aux cheveux longs noirs qu’elle identifia comme le Turk Tseng. Cette photo représentait ses deux sauveurs! Fouillant encore un peu dans ses bagages, elle trouva un cadre dans lequel elle inséra l’image des deux militaires. Par la suite, elle le posa sur sa table de chevet. Après, la jeune fille s’affaira à placer ses nouveaux fringues dans la commode. Lorsqu’elle eut enfin terminé tout ça, elle s’affaissa sur son nouveau lit. L’odeur de la maison et l’atmosphère étaient plutôt agréables, mais le maître de la maison, quant à lui, était assez froid et calme. S’emparant de sa bourse, elle récupéra son PHS, qu’elle ouvrit. Elle résista à la tentation d’envoyer un mail à ses copines ou encore d’appeler sa tante et alla tout de suite dans son document de photos. Une par une, la jeune Utaïenne les observa toutes avec attention. Ses complices lui manquaient réellement. En trois ans, il ne s’était jamais passé une seule journée sans qu’elle voit tous ses amis. Que ce soit à l’école ou ailleurs, ils passaient toujours leur temps ensemble. Certaine que jamais ses amis n’oseraient trahir leur amitié, elle voulut composer le numéro de son meilleur copain, mais se retint, hésitante. Et si la ligne de tous ceux qu’elle connaissait était sur écoute? Non seulement elle pourrait les mettre dans le trouble, mais aussi se ferait-elle repérer. Riny retourna à ses clichés et tomba sur celle où elle était en robe. Elle ne put s’empêcher de verser quelques larmes à l’idée que sa robe était perdue, et que cette soirée, qui avait été la sienne, ne serait jamais remémorée par personne sauf elle. Tout compte fait, peut-être était-ce mieux comme ça. Ses propres souvenirs resteraient siens. En continuant de fouiller dans ses affaires, elle tomba sur son film. Elle commença à l’écouter, se retenant de ne pas rire. Puis, lorsqu’elle vit son ami déguisé en Sephiroth, ça en fut trop. Elle plaqua sa main sur sa bouche et rit tout son soûl. Entendre sa voix dire des doux « Je t’aime, Sephiroth! » dans la maison du vrai général était encore plus drôle qu’à l’habitude. Mya, l’héroïne du film, était la personne la plus différente de Riny. Si ce personnage fictif était une combattante dure et courageuse, Riny était une fille frêle et peureuse. D’ailleurs, durant le tournage, ce détail avait fait rire tout le monde. Bien que Riny riait tout bas, elle espérait que son protecteur ne l’entendrait pas. Lorsque le film fut enfin terminé, Riny regarda ce qu’il y avait d’autre dans sa bourse. Son porte-monnaie avec ses cartes d’identité, son argent, des CD et un souvenir de ses parents. À la vue de son père et de sa mère, elle se remit à pleurer silencieusement. Vraiment, ce qu’elle était facile à faire pleurer! Sa nouvelle chambre était tellement différente de son ancienne. Le matin, elle ne pourrait pas se lever et admirer Utaï par sa fenêtre, ou encore s’éveiller à cause du soleil ou de son satané cadrant. Dehors le ciel s’assombrissait déjà, marquant le début de la soirée. Des averses s’effondraient et des éclairs déchiraient le ciel de temps à autre. Les soirées orageuses de ce genre, Riny les avaient souvent passées seule avec son frère, à écouter des films d’horreur, ou à coucher sa tête contre son épaule pour parler de tout et de rien en l’absence temporaire de leurs parents. Bien que certains frères et sœurs s’entendaient très mal, ce n’était pas le cas de Riny et de son frangin adoré. Lorsque ses deux parents étaient encore vivants, la jeune fille avait été si heureuse. Le simple fait de savoir qu’elle rentrait chez elle pour être chaleureusement accueillie par sa famille était quelque chose d’apaisant pour elle. Elle se mit à espérer que Sephiroth soit quelqu’un de compréhensif et qu’il la laisserait seule jusqu’à ce qu’elle se remette de son ancienne vie. Cet espoir la dégoûta. Il n’avait pas de cœur, et il n’en aurait jamais. Finalement, tout en regardant la photo de ses parents, Riny finit par s’assoupir.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 8 Juin - 21:01

Yuri, yuri, yuri, yuri (toute essouflée) tu vas être fière de moi! J'ai joué sur mon PHS pendant deux heures hier avec la player C! Tu sais là, ta vraie de vraie Yuri et j'ai réussi à savoir sa très courte description (donc celle de Myu aussi vu que c'est sensiblement la même personne!) , plus celle de tous les nouveaux Turks... (et j'me suis plantée à des places dans ma fic... Mais je recommence pas hein!) Alors pour les intéressés de la courte description plus photo de Yuri/Myu, Voilà: Came from a respectful family, and can use a variety of shotguns. I think she is rather proud... Et le grand manitou doit être fier de toi Yuri hein! C'est Tseng qui radote tout ça... et tu dois pas être si "proud" que ça... tu fais des grimaces à Reno!

http://shinra.dragoon.nu/divine/lo/lo_59.jpg

http://shinra.dragoon.nu/divine/lo/lo_60.jpg


La pro que je suis a tjrs tout! (Dis Yuri, ça t'intéresserais avoir Last order, j'vais demander chez Jiix!) En attendant, j'ai aussi trouvé des trucs sur Alpha! Player E : A former mercenary who is businesslike and ruthless. She is a martial arts expert

http://shinra.dragoon.nu/divine/lo/lo_33.jpg

http://shinra.dragoon.nu/divine/lo/lo_13.jpg
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyVen 9 Juin - 12:46

Riny riny riny ou Alpha si t'aime mieu!! marci lé pic sé ressemblant!!! en tk to l'air méchante sur la pic...mé finalement tu mord po lol!!! tk to comendé last order??? tro cool!! moi si mé parent i m'ajète po au moins advent children ben jpète ma coche lol tk bye bye!!!
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyMar 20 Juin - 16:45

Quand j'disais que j'm'étais plantée dans ma fic, j'vais vous faire part des erreurs les plus graves. Comme ça au moins on va s'entendre comme du monde! Et de un: Normalement, Elena serait plus jeune que Reno, ainsi que la Turk la plus jeune de tout le groupe. Elle ne débute le métier qu'après la blessure que Cloud inflige à Reno dans les égoûts. (D'ailleurs, Reno et Cloud ne se sont pas connus dans leur adolescence, alors oubliez-ça pour la véracité des faits, ma fic n'est pas la meilleure! Je doute aussi que Sephiroth se soit retrouvé flanqué d'une gamine d'Utaï. Toutefois, Riny, ou Rina, qu'on appelle plus "Elfe" est dans FF7) La blonde de mon histoire serait plus la grande soeur de la vraie Elena (et oui, Elena a une soeur aînée dans Before Crisis!) Je suis donc désolée, mais vu que je viens à peine de débuter le quatrième chapitre avec Player B (qui n'est pas la soeur d'Elena, donc je pouvais pas savoir ses infos personnelles) j'pouvais pas en savoir autant. En somme, La Turk blonde de ma fic devrait s'appeler Rosalind, mais ça me tente pas, et la petite Elena n'apparaîtra pas dans cette fic pour des raisons majeures. Deuxième erreur: Reno et Rude sont nettement plus vieux que Cloud! D'au moins cinq ans quoi! Et en plus ils ont le même âge que "Rosalind", et donc impossible qu'ils puissent graduer après elle! (Les Turks, ça me connaît moins!)Troisièmement: y'a aucune forêt environnant Midgar à des kilomètres à la ronde, autre que Healen, alors si ça vous plaît, prenez Healen pour la maison de Seph, bien que ça soit pas si luxueux! (Pas de ferme de ChocoBilly, j'vous en supplie!) Et pour finir là: Les Turks n'ont aucun apprentissage particulier pour devenir des agents. Les SOLDIER en ont un (remarque c'est plus un entraînement), mais les Turks, on les pige comme ça entre milles citoyens. Donc n'allez pas voir la ShinRa pour leur dire:"Salut, j'suis un pro d'la baston, j'veux devenir Turk!" Vous allez vous faire revirer comme jamais! Je pense que c'est clair!
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyMer 21 Juin - 16:13

Compris! Mais anyway c'est pas moi qui aurait su trouver des erreures du genres Razz c'est une fic, tu as le droit de modifier un peu Razz

Ah et juste comme ça; j'ai hâte à la suite Smile
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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyMer 21 Juin - 19:28

CHAPITRE 3 PART 2

Quand il avait discuté de cette mission avec Rufus et Tseng, il avait été clair qu’il était désigné pour protéger la fille. Elle était l’avantage de la ShinRa sur Utaï, et jamais plus elle ne pourrait retourner à sa ville natale. D’ailleurs, puisqu’il y avait des Utaïens fidèles à leur patrie un peu partout, elle ne pourrait pas sortir de la maison du tout. Il ne s’était pas réellement porté volontaire pour faire ça, mais il ne regrettait pas le fait de devoir remplir cette charge. Ainsi, il devrait protéger une adolescente d’Utaï, la patrie des ninjas. Ça devait être une vraie furie, comme les Utaïennes habituelles. Il était bien placé pour les connaître, puisqu’il avait fait la guerre à la noble ville en tant que général. Mais on lui avait affirmé qu’elle n’avait pas volontairement trahi sa patrie et, qu’en fait, c’était un malentendu monté par des idiots qui l’avaient faussement accusée d’espionnage pour la Compagnie. Lorsqu’il l’avait vu la première fois, près d’Elena, elle lui avait semblé fragile et perdue. Avant qu’elle ne reparte, la Turk blonde lui avait refilé la plaque d’identification civile de Riny Ambereyes. Née en fin octobre, elle avait seize ans et elle était plutôt petite. Mais elle était jolie avec ses grands yeux noisettes et ses cheveux bruns clairs. Lui qui l’avait considérée pendant un si long moment, il s’était rendu compte qu’il l’effrayait. Cette réaction n’était pas particulièrement rare chez les gens qu’il fixait. La plupart étaient extasiés et ne pouvaient s’empêcher de sourire comme des imbéciles ahuris, mais ils avaient peur. Du moins, de son avis à lui. Sephiroth avait aussi constaté qu’il y avait aussi de la haine dans ces yeux apeurés. Il l’avait menée à sa nouvelle chambre, puis il l’avait laissée là, seule. Pourquoi s’obstinait-elle autant à fixer ses pieds? Était-il aussi désagréable à regarder? Non, sûrement pas! On le considérait comme l’un des plus beaux hommes que cette planète ait portés. Seulement, il était très possible qu’elle le déteste, comme tant d’autres. Il sourit à cette pensée. L’homme aux cheveux d’argents avait un talent inné pour faire changer même les gens les plus entêtés d’opinion en ce qui le concernait. Il avait un peu l’impression qu’il devait apprivoiser un chat sauvage. Cette simple métaphore le fit sourire. Riny Ambereyes n’avait pas le choix, elle vivait avec lui, elle devrait donc s’habituer à lui. Après l’avoir conduite dans la chambre, il était descendu en bas, avait travaillé et fait quelques rapports de mission. Peut-être était-il mieux de la laisser s’habituer à son nouvel environnement. Vraiment, depuis quand s’intéressait-il à la psychologie des adolescentes de seize ans? Ne voyant pas à quel point le temps filait, il baissa les yeux sur sa montre et vit que l’heure du dîner était largement dépassée. À ce moment-là, Sephiroth était monté pour voir si son hôte avait faim, et la première chose qu’il vit fut la jeune fille étendue sur son lit, profondément endormie, une photo à la main. Curieux, il s’était avancé pour examiner la diapositive en question. Doucement, l’homme se saisit de l’image et la regarda avec intérêt. Un couple s’y tenait, l’air heureux et serein. Derrière la photographie, quelques mots étaient inscrits en caractères élégants ; « Maman et Papa » La femme portait ses cheveux blonds longs et avait d’intenses yeux bleus. Aussi partageait-elle quelques traits semblables à sa fille. Son père, quand à lui, était pus grand que son épouse et avait de courts cheveux noirs, des yeux sombres et une marque de la même couleur que ses yeux ornait son front. Ce point était le signe des Utaïens. Sephiroth reposa le cliché dans la main entrouverte de Riny. Il n’oserait pas la sortir de son sommeil. En sortant, il s’assura de fermer la porte sans bruit, puis il alla s’allonger lui-même dans sa chambre. Cette petite était un peu comme lui, sans famille, pratiquement maintenue en vie par la ShinRa. Bien qu’il ne lui ait pas vraiment parlé jusque là, le puissant soldat avait un peu pitié d’elle. Il espérait un peu qu’elle finisse par se délier la langue et qu’elle se mette à lui parler. S’il le fallait, elle n’avait qu’à devenir aussi exaspérante que Zack! Il s’en fichait pas mal puisque ce genre d’attitude avait le don de l’attendrir un peu. La jeune Utaïenne lui avait semblée horriblement délaissée et abandonnée lorsque les Turks étaient partis. Il n’avait eu d’autres choix que de la conduire à l’intérieur. Tseng lui avait raconté qu’elle était allée dans une école normale pendant onze ans et qu’elle venait de terminer toutes ses années. Il était si facile pour la ShinRa de mettre la jour la vie de quelqu’un avec quelques dossiers! Mais qu’avait-il fait pour se retrouver avec une étudiante? Puis, il entendit son portable sonner. Brusquement, il s’en saisit, puis il répondit sur un ton passif, dans lequel se cachait un certain agacement :

- Allo?

- Hey Seph! Ça va toi? Tu m’as l’air d’excellente humeur ce soir! répondit une voix pleine d’entrain.

Sephiroth se mordit la lèvre pour ne pas soupirer devant l’enthousiasme habituel de son ami et second, Zack.

- Très bien et toi. Qu’est-ce que tu me veux? répondit le SOLDIER première classe.

À l’autre bout du fil, Zack semblait hésiter, puis il reprit, cette fois plus calme :

- Je vais bien. Tu aimes toujours la campagne? À Midgar, tout le monde regrette le fait que tu aies lâché ton appartement.

- Plus loin je suis d’Hojo, mieux c’est pour lui et pour moi, rétorqua le général.

Tous deux restèrent silencieux jusqu’à ce que le soldat le plus taquin du SOLDIER reprenne :

- D’après mes sources, il paraît que tu as écopé de l’Utaïenne que les Turks ont sauvée. Alors, c’est bien d’avoir de la compagnie? railla-t-il, pour agacer son ami.

L’homme aux yeux d’émeraudes fronça les sourcils, contrarié. Puis il répondit, sarcastique :

- Excellent.

Sur l’autre ligne, son ami éclata de rire.

- Écoute Seph! Demain je suis en permission, je passerai donc te voir, toi et ta nouvelle petite amie! ironisa encore Zack.

Sans attendre la réponse de son supérieur, celui-ci raccrocha sur une note joyeuse, laissant Sephiroth un peu surpris. Un petit sourire s’afficha sur ses lèvres. Zack était vraiment quelqu’un de bien. Bien qu’il fut très souvent irritant, il était l’ami le plus précieux et le second le plus embêtant qu’avait le puissant SOLDIER. Il avait toujours été là pour lui remonter le moral chaque fois qu’il en avait eu besoin et il avait réalisé bien d’autres choses pour le grand homme. Il appréciait beaucoup son camarade, et il était certain qu’il en était de même pour lui. Seulement, il se demandait si c’était vraiment une bonne initiative que de le recevoir le lendemain même. Le général chassa cette pensée et se dit que si Riny affectionnait son collègue, il pourrait l’inviter à rester. Bien qu’il ne pensait pas vraiment à ce qu’il disait, il fut étonné par l’absurdité de ses réflexions. Fréquenter Zack commençait franchement à lui donner des idées complètement démentes. C’était vraiment le genre de son confrère de sortir de telles âneries! Pour les très rares fois où ça lui arrivait, Sephiroth tomba lourdement dans son lit et s’endormit presque aussitôt.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyMer 21 Juin - 19:29

CHAPITRE 3 PART 3

Lorsque Riny ouvrit les yeux, elle fut largement désorientée. La première pensée qui lui vint fut : « Où suis-je? ». Puis elle vit la robe bleue qu’elle portait et tout lui revint instantanément. Elle aurait apprécié que tout ceci ne soit qu’un rêve vulgaire, mais ce n’était pas le cas. Jetant un coup d’œil à l’heure sur son petit téléphone, la jeune fille vit qu’il était presque onze heures. Se disant que se plaindre lui nuirait plus que tout autre chose, elle se tira tristement du lit et se dirigea vers la commode où elle avait entreposé ses vêtements. La vie serait-elle semblable à celle d’avant? La solitude se vivait très bien aussi à deux! Plongée dans ses pensées, elle tira une paire de jeans et un chandail noir léger du tiroir. La nouvelle occupante attrapa un ruban et natta ses cheveux pour en faire une petite tresse. C’est à ce moment qu’elle porta sa main à son cou, ne sentant pas le poids rassurant de sa plaque. Il n’était pas impossible que la ShinRa l’ait gardée, mais l’Utaïenne regrettait de ne pas l’avoir. Quelqu’un qui n’avait pas sa plaque était comme une personne sans identité dans un endroit peuplé. Sans plaque, on ne pouvait pas avoir de travail ou de soins. Un peu attristée, elle se dirigea vers la porte, hésita un peu, puis l’ouvrit sans faire silencieusement. C’était déjà assez dérangeant de savoir qu’elle vivait avec Sephiroth, moins il la remarquerait, mieux ça serait! La prochaine étape serait les escaliers. Même sans le connaître, elle détestait déjà cet endroit. Une fois devant les marches, Riny entreprit de les descendre lentement, une par une. La veille, elle avait omis de manger, et maintenant, elle en payait le prix. Il était très rare qu’elle ait envie de déjeuner, et ce matin-là faisait exception. Sans cette faim de loup, elle serait toujours dans sa chambre à ruminer ses plus beaux souvenirs, et ce, sans le général. Une fois qu’elle eût atteint le rez-de-chaussée, elle regarda un peu autour d’elle, puis son regard se posa sur la cuisine, où se trouvait justement celui qu’elle méprisait. Il était dos à elle, et n’était probablement pas au courant de sa présence en bas. La jeune demoiselle s’approcha du comptoir devant lequel l’autre prenait place, puis, un peu gênée, elle attendit qu’il la remarque et qu’il l’invite à venir s’asseoir. Après à peine quelques secondes, elle le vit détourner légèrement la tête et l’observer du coin de l’œil, toujours aussi imperturbable.

- Vous pouvez venir vous asseoir, ça ne vous est pas interdit, lui fit-il savoir.

Timidement, Riny s’approcha de la chaise, et y prit place. Elle se sentait incroyablement mal à l’aise assise à côté de lui. Et elle se demanda si elle l’haïssait vraiment. Elle ne le connaissait même pas! Subitement, Sephiroth se leva et alla se placer de l’autre côté de la haute table. Elle leva des yeux anxieux sur lui, se sentant incapable de le fixer dans les yeux. Il était accoudé au comptoir et semblait agacé par quelque chose. Bien qu’elle n’appréciait pas du tout cet homme, la jeune fille fit un effort et ouvrit la bouche pour parler :

- Je… Je suis vraiment désolée si le fait que je parle peu vous contrarie.

Devant elle, Sephiroth releva un sourcil, surpris d’entendre sa voix. Ses lèvres s’étirèrent en un mince sourire puis il la considéra un moment. Poliment, il s’adressa à elle :

- Vous… voulez manger quelque chose?

Morte de faim, Riny se retint de paraître affamée et hocha la tête. Lorsque son frère lui faisait à déjeuner le matin, ils discutaient très souvent, mais là, elle pouvait à peine placer une phrase. Dans l’assiette qui se trouvait devant elle, l’expatriée vit un toast et à côté d’elle, son protecteur lui tendait une tasse de café, qu’elle prit en le remerciant doucement. En quelques bouchées, elle engouffra son petit-déjeuner puis elle commença à boire sa tasse. L’Utaïenne fut reconnaissante à Sephiroth de lui avoir offert du café. Avec ça, elle se sentirait d’attaque.

- Si vous n’y voyez pas d’inconvénients, j’aurai aujourd’hui la visite d’un ami, la prévint l’homme près d’elle.

L’orpheline se mordit violemment la lèvre inférieur pour s’empêcher d’exprimer ce qu’elle pensait. Elle aurait voulu dire : « Vous avez des amis? », mais elle trouva que ça aurait été très ingrat en comparaison du fait qu’il l’avait prise chez lui pour la protéger. Remarque, elle aurait préféré qu’il ne le fasse pas, mais bon. Qu’y pouvait-elle? En s’imaginant deux Sephiroth en train de faire la discussion avec cet air passif et ce ton ennuyé, elle faillit éclater de rire. Elle le cacha sous une couverture de toux légère mais elle ne put s’empêcher de sourire. Son gardien, remarquant son air enjoué, n’eut pas l’air de s’en formaliser et détourna les yeux sur sa propre tasse. Une fois son café fini, le SOLDIER se leva et se dirigea vers les escaliers puis elle l’entendit monter en haut. Heureuse de ne plus être sous haute surveillance, Riny prit un air radieux et finit sa tasse d’un coup. Elle se leva et toisa le salon, puis elle scruta le corridor près de la cuisine. Curieuse, elle alla vers l’une des portes, qu’elle ouvrit avec précaution. Il y avait là une petite bibliothèque remplie de livres. Intéressée, elle s’aventura dans la salle et passa au peigne fin les étagères. La bibliothèque de son école était beaucoup plus grande que celle-ci, mais on n’y trouvait que des romans ennuyeux et très peu de documents portant sur le monde. Riny aimait beaucoup la lecture, et puisqu’elle n’avait pas grand chose à faire ici, dans cette maison, elle n’aurait qu’à lire tout ça. Dans ce qu’elle voyait, il y avait beaucoup d’annuaires, de registres et de documents historiques. La jeune fille trouva aussi quelques livres traitant sur la ShinRa. Mais ce qui attira son attention fut l’étagère complète de livres sur la guerre d’Utaï. Jugeant qu’elle n’aurait rien d’autre à faire dans la journée, la nouvelle venue attrapa le volume le plus gros et se dirigea vers la sortie. Sephiroth ne serait sûrement pas en colère si elle décidait qu’elle lui empruntait un livre. De toute manière, elle le remettrait en place dès qu’elle l’aurait terminé. Elle referma la porte et ouvrit celle qui se trouvait de l’autre côté. Cette pièce était un bureau. D’ailleurs, sur la table de travail gisait tout un tas de documents, de formulaires et de fichiers à remplir. Sa curiosité rassasiée, Riny s’en retourna dans la cuisine, ou elle prit sa vaisselle jusqu’à l’évier pour la laver. Elle s’empara de la bouteille de savon qui se trouvait près d’elle et fit mousser tous les ustensiles, jouant un peu avec les bulles, comme elle adorait le faire. Une fois qu’elle eut terminé, la jeune fille décida d’explorer les armoires pour savoir où trouver ce dont elle pourrait avoir besoin la prochaine fois qu’elle mangerait. Cela fait, elle jeta un coup d’œil au garde-manger et au réfrigérateur. Lorsqu’elle sut parfaitement où tout trouver, Riny s’engagea dans les escaliers avec l’intention d’aller dans sa chambre pour lire le livre qu’elle avait emprunté à la bibliothèque personnelle du grand soldat. Son fardeau sous le bras, elle arriva dans sa pièce à elle et ferma mollement la porte. Il semblait que le général était dans sa propre chambre, et elle ne le dérangerait surtout pas. Il lui parut que même si elle ne l’aimait pas, elle le respectait. Son père lui avait un jour dit que de respecter un ennemi était comme respecter un ami; c’était une preuve de noblesse. Elle déposa le livre, puis décida que le temps de prendre une douche était venu. Riny sorti à nouveau de la chambre et se dirigea vers ce qui lui semblait être la salle de bain. Une fois à l’intérieur, elle s’assura de barrer la porte, puis sans craintes, elle se dévêtit pour se doucher. Lorsqu’elle eut terminé, elle retourna dans sa chambre. Un peu triste, elle se laissa tomber sur son nouveau lit en soupirant puis elle ouvrit le livre. Quand ses yeux tombèrent sur les premières lignes, Riny ne put les en détacher. Plongée dans sa lecture, elle n’entendit pas les doux cognements à sa porte. Ce ne fut que lorsque la voix de Sephiroth qui l’appelait s’éleva qu’elle reprit ses esprits. Elle souffla un « Entrez » tout en fermant l’ouvrage et en le posant sur sa table de chevet. Lorsqu’elle se retourna pour voir son visiteur, il était dans le cadre de la porte, son regard posé sur elle. La jeune Utaïenne rougit violemment et questionnement timidement l’homme aux cheveux d’argents :

- Vous désirez quelque chose?

L’intéressé fronça les sourcils, rendant la jeune fille encore plus mal. Elle devait certainement avoir l’air stupide, là, à genoux sur son lit. Pourquoi ne parlait-il pas? Pourquoi ne réagissait-il simplement pas un peu, seulement pour la mettre à l’aise?

- Descendriez-vous en bas avec moi? Mon collègue qui doit venir a une envie folle de vous rencontrer, répondit-il, tout en fermant les yeux et en prenant un air distant et exaspéré.

Riny fut surprise. Qui serait vraiment intéressé à la rencontrer elle? Elle n’avait rien de spécial comparée à Sephiroth. Perplexe, elle hocha la tête et se mit debout devant l’autre qui la regardait encore. Ses yeux d’émeraudes la suivaient à chaque gestes qu’elle accomplissait, l’intimidant. Finalement, il se détourna, faisant virevolter sa longue chevelure, et sortit de la chambre. La jeune fille le suivit et descendit en bas sur ses talons. Au moment où elle posa le pied sur le sol du rez-de-chaussée, on frappa à la porte. Incroyablement embarrassée, l’expatriée baissa encore la tête, sous l’œil amusé de son protecteur, qui reconnaissait son attitude de la veille. Il alla ouvrir, puis au grand étonnement de Riny, qui s’attendait à des salutations traditionnelles et ennuyantes, elle entendit une voix joyeuse s’exclamer avec chaleur :

- Seph! C’est toujours aussi sympa chez toi!


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyMer 21 Juin - 19:35

CHAPITRE 3 PART 4

Sephiroth avait été assez surpris d’avoir put la faire parler. En fait, il commençait presque à croire qu’elle était muette. Mais par chance, elle était seulement timide. Et dire qu’elle lui avait fait des excuses parce qu’elle parlait peu. Bien qu’elle eut voulu le lui cacher, il avait bien remarqué qu’elle riait. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il avait assez souvent dû utiliser le même stratagème pour cacher son hilarité. Puis il l’avait encore laissée seule pour avoir une discussion avec Rufus au téléphone. L’imbécile lui avait encore dégoté une mission qu’il qualifiait d’impossible, ce qui était tout à fait parfait pour le grand Sephiroth. Heureusement cette mission n’était que dans un mois. Le temps de comprendre correctement sa nouvelle amie, et il pourrait la laisser seule dans la maison. Seulement, d’ici là, il fallait continuer à être prudent et ne pas éveiller les soupçons des Utaïens qui recherchaient leur petite comparse. Jamais il ne la laisserait se faire tuer, jamais il n'échouerait une mission d’importance. S’il le fallait, il retournerait à son appartement du quartier général, mais Riny Ambereyes serait en sécurité. Il semblait que tous ses collègues croyaient que « l’Utaïenne en pièces détachées », comme ils le disaient, était devenue sa petite amie, ce qui l’énervait énormément. Une journée, une seule journée, et on les mariait déjà. Lui, tomber en amour avec une gamine de seize ans? Il préférait encore se ridiculiser lui-même devant tout le monde, bien que les deux auraient certainement le même effet. Après sa fructueuse conversation avec le vice-président de la ShinRa, l’homme s’était informé de l’heure, et pensait que Zack arriverait certainement dans la demi-heure qui suivait. S’imaginant combien son meilleur ami voudrait voir Riny, il crut bon d’aller la chercher. Lorsqu’il cogna à sa porte, il fut un peu inquiet de n’entendre aucune réponse. Malgré la discrétion dont elle avait usée pour se rendre à sa chambre, il savait qu’elle n’était plus en bas. Sephiroth éleva légèrement la voix et appela son hôte, certain qu’elle était là. Il entendit une douce réponse lui admettant l’accès, puis tourna la poignée pour entrer. Elle était là, agenouillée sur son lit, et elle le regardait avec cet air interrogateur. Il n’avait fait que poser ses yeux sur elle que Riny était devenu rouge comme une tomate. Puis, il lui avait demandée de le suivre en bas, pour accueillir Zack. Il s’était senti un peu stupide sur le coup, mais lorsque Zack entra dans la maison tout s’évanouit en une seule seconde.

- Seph! C’est toujours aussi sympa chez toi! s’écria son ami.

Découragé par cette attitude incorrigible, Sephiroth avait laissé Zack lui mettre son bras sur l’épaule et l’entraîner vers le sofa. Ayant à peine le temps de faire un geste poli de la tête à Riny afin qu’elle vienne les retrouver, il se laissa traîner. Une fois assis, l’invité les regarda, l’un près de l’autre, hilare.

- Écoutez, faut pas être gêné parce que je suis là! Les démonstrations d’affection c’est toujours adorable, pas vrai Seph? rigola le second du général.

Incapable de réagir et presque malade rien qu’à s’imaginer aux bras du soldat aux cheveux argentés, Riny se crispa davantage et jeta un coup d’œil suppliant à celui-ci, qui paraissait dans un état calme et tranquille. Le comportement embarrassé de la jeune fille avait pour effet d’amuser le général, qui ressentait son désarroi et son anxiété, bien qu’il ne les comprit pas. Ils ne la mangeraient pas, si c’était ce à quoi elle s’attendait. Il se dit que Zack allait au moins la faire sourire, s’il arrêtait de prétendre qu’ils sortaient ensemble, lui et Riny. C’était presque assez pour la faire perdre conscience. Pour la rassurer, il répondit calmement :

- Je n’ai aucune relation avec Miss Ambereyes, Zack.

L’interpellé sourit gentiment, et regarda l’adolescente d’un air amical. Il avait vraiment ce don pour mettre les gens à l’aise, lui. Lentement, les muscles de la jeune Utaïenne se détendirent et elle sourit aussi. Sephiroth en fut enchanté, bien qu’il ne le montra pas. Zack tendit la main à Riny, attendant patiemment qu’elle la lui serre. Sans hésitation, celle-ci la prit dans la sienne avec un sourire qui montrait ses dents. Elle était plutôt mignonne comme ça, ne put s’empêcher de penser le grand SOLDIER.

- C’est donc toi, celle dont tout le monde parle là-bas. Mon nom est Zack Donovan, mais appelle-moi Zack. Ravi de te rencontrer, fit le jeune homme, avec son sourire le plus séduisant.

Son supérieur sourit légèrement, se disant que ces présentations étaient mieux que celles qu’il avait faites à la jeune fille la veille. Mais était-ce sa faute si il était peu habitué au contact des gens? Devant ses yeux, Riny se présentait à son meilleur ami. Il était sans aucun doute heureux que Zack soit venu. Peut-être réussirait-il à faire parler l’expatriée. Le sourire de son compagnon était irrésistible, ou personne n’y résistait bien longtemps du moins.

- Alors, dis-moi, est-ce que tu plais ici? demanda malicieusement le second de Sephiroth.

Riny sembla embarrassée et son défenseur admit en lui-même que la raison était bonne. Après seulement une journée, qui pouvait juger? Seulement, comment pourrait-elle répondre à cela sans avoir l’air d’insulter le grand SOLDIER? Elle eut l’air de prendre une grande bouffée d’air, puis elle ouvrit la bouche pour parler tout en jetant un coup d’œil de son côté, probablement pour savoir s’il s’intéressait à l’échange. Elle était certainement morte de peur à la simple idée qu’il ne soit en colère, mais elle se mit à parler avec douceur mais aussi avec une certaine assurance qui lui plut sur le champs :

- Zack, cela fait si peu de temps que je suis ici, comment savoir si je me plais ou non?

La réponse n’ébranla pas Zack, qui ne s’attendait pourtant pas à quelque chose de très élaboré de la part d’une gamine timide. En fait, il fut plutôt intéressé par ce revirement de situation. Voyant que Sephiroth n’était pas fâché, elle risqua un sourire gêné à quoi il répondit par un hochement de tête et un air qu’on pourrait qualifier de bienveillant. Encouragée, elle fixa le collègue de son protecteur aux cheveux argentés, attendant une réponse. Riny semblait se sentir mieux et plus en confiance et cela, le général l’appréciait. Intéressé, il décida de se mêler à la conversation.

- Donc, vous venez d’Utaï si je ne me trompe pas. La ville a-t-elle changé? demanda-t-il sur un ton qui manifestait de l’intérêt.

L’orpheline parut un peu désarçonnée, puis elle répondit, surprise que Sephiroth se soit décidé à discuter avec eux. Elle était visiblement très triste et amère et son expression s’était assombrie.

- Certains sont devenus associés avec la ShinRa, d’autres continuent à l’haïr et à échafauder des plans pour la détruire. La plupart des gens se souviennent parfaitement de la guerre, mais préfèrent ne pas en parler. La ville est devenue calme et morne, peu de gens sortent, à part pour les courses et tout le reste. La milice fouille des maisons de temps à autre et tente désespérément de remettre le peuple en confiance, mais depuis notre défaite, plus personne ne veut avoir affaire à l’armée. Nous étions des gens fiers, et maintenant nous ne sommes plus grand chose. La disparition de Godo…

Riny s’arrêta tout de suite. Sephiroth savait pertinemment pourquoi. C’était lui-même qui avait assassiné le grand guerrier Godo Kisaragi. D’ailleurs, il avait aidé à causer la perte totale d’Utaï, et étrangement, il ne s’en voulait pas vraiment. À chaque fois qu’il y pensait, l’impression de mission accomplie et de travail fait lui venait à l’esprit. Ça avait été son job de commander l’armée, et il avait remplit sa tâche de manière excellente. Il était plutôt fier d’avoir réussi son coup, par contre, personne n’aimait tuer, et lui inclus. Le seul souvenir du sang sur Masamune et sur lui le dégoûtait au plus haut point. Le général posa un regard intéressé sur sa voisine et l’incita à continuer d’un hochement de tête. Riny parut sceptique, mais elle poursuivit sur un ton singulièrement accusateur :

- La mort de Godo a détruit le moral de tous, et la ville n’a plus aucun modèle à suivre. Voici donc ce qui est arrivé à Utaï.

Zack eut l’air confus et Sephiroth sut qu’il s’en voulait encore terriblement d’avoir tué tous ces gens pour une simple mission. La tristesse et la haine qui se lisait désormais dans les yeux de la jeune Utaïenne flamboyaient lorsqu’elle les toisait tous les deux. Il était probable qu’elle eut perdu un proche à cause de la guerre. Elle avait seize ans et le conflit datait de six ans. À sa fin, elle devait donc être âgée de dix ans. Il pensa sinistrement qu’elle avait vécu la lutte pendant une bonne partie de son enfance. Le grand homme se souvenait parfaitement des expéditions nocturnes destructrices dans lesquelles ils entraient dans la ville pour assassiner des tonnes de gens dans leur sommeil. Cela pouvait paraître traître, mais combien de fois Utaï avait-elle réagit de la même manière avec ses hommes? La dévisageant avec méfiance, Zack sembla un peu empreint de pitié. Une pitié incroyable pour quelqu’un qui avait tout perdu, même ses amis. Si on n’avait personne pour nous supporter, la survie était toujours difficile.

- Tu nous en veux? l’interrogea Zack.

Elle hocha la tête, hésitante. C’était déjà surprenant de la voir parler autant, ils doutaient un peu que ce soit avec bonheur. Le chagrin que devait lui occasionner la perte de ce qui lui était cher devait être horrible. Avec gentillesse, son second se leva et alla s’agenouiller devant elle. Plaçant les deux mains sur ses épaules, il prit un air plutôt solennel et dit avec conviction :

- Je te confie à mon cher Sephiroth, avec lui, tu es certainement entre de bonnes mains. D’ailleurs, puisque le sujet est presque abordé, tu pourrais t’arranger pour lui faire connaître le bonheur d’avoir une petite amie!

Il s’écroula, hilare, tandis que les deux autres se jetaient un regard douteux. Riny n’avait pas l’air d’être pleinement d’accord avec son ami, qui riait toujours. Le SOLDIER aux cheveux étincelants était presque effondré d’exaspération. Était-il possible que Zack pensait vraiment ce qu’il disait tellement c’était idiot? Il en doutait réellement. Réfléchissant à cela, il se demanda si vraiment il y avait une chance que lui et la fille finissent ensemble. Il se trouva crétin de seulement oser songer à ce genre de perspective. Il devait la protéger, pas la câliner. Puis, il n’était pas doué pour ce genre de choses, bien qu’un peu expérimenté. Le simple souvenir du Gold Saucer remonta à la surface. Pourquoi avait-il fallut qu’il tombe sous le charme d’une damnée serveuse? Avec écœurement, il revint à la réalité… avec force de rire de la part de son collègue. À ses côtés, Riny semblait un peu effrayée de cette attitude allègre, mais Sephiroth la rassura d’un soupir exaspéré, puis il se leva pour attraper Zack par le collet de son chandail.

- Lieutenant Première Classe Donovan, je vous prie de taire ces rires et cet humour minable tout de suite, ou sinon vous sortirez d’ici de manière brutale, très brutale. Me suis-je bien fait comprendre? sermonna faussement mais sévèrement l’invincible soldat.

Il fallait croire que cela marchait. L’homme plus jeune savait très bien que pour les rares fois où son supérieur utilisait son nom de famille, il devait s’arrêter car les limites approchaient. Il se releva et se mit au garde-à-vous devant son commandant, qui sourit légèrement. Il attrapa son chef à l’épaule et murmura assez bas pour que Riny ne l’entende pas :

- Allons, Seph, je la trouve adorable, et je suis sûr qu’avec le temps, tu finiras par l’aimer. Elle restera enfermée pendant une éternité avec seulement un ami? Jamais de la vie! Attend toi au moins à ce qu’elle tombe en amour avec toi! C’est sûr que pour les premiers mois, oublie ça, mais après, qu’est-ce qui t’empêcheras de…

Il se tut, la main de son ami sur la bouche.

- N’ais-je pas dis de vous taire? reprit calmement Sephiroth, avec un regard curieux sur
Riny, toujours assise, qui les fixait avec un air désorienté.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:11

CHAPITRE 3 PART 5

Tout d’un coup, il sentit son cœur faire un bon. Et si Zack avait raison? Ce qu’il disait n’était pas complètement idiot. Une part de vérité s’y lisait, et cela l’inquiétait. Il ne pouvait pas s’imaginer de telles choses! Il enleva inopinément sa main et ébouriffa amicalement les cheveux de l’autre. Avec lenteur, il se dirigea vers l’adolescente et posa un genoux devant elle. D’un air coupable il lui déclara, toujours avec une expression qu’il voulait austère :

- Pardonnez-moi si j’ai été distant depuis votre arrivée. Si vous le voulez bien, je pourrai discuter plus amplement avec vous après le départ de mon très cher ami.

À ces mots, il jeta un coup d’œil assassin à son adjoint, qui sourit d’un air fautif. Zack semblait fier de lui. Très fier. Avec un clin d’œil entendu à Riny, il déclara prestement :

- Il se fait plutôt tard. Je crois que je vais vous laisser si je veux arriver à l’heure à mon rendez-vous.

En effet, il était environ quatre heures de l’après-midi. Sephiroth comprit ce que voulut dire son assistant en parlant de rendez-vous et se retourna pour l’accompagner à la porte. Le meilleur ami du soldat sans rival attrapa sa veste se détourna pour lancer un grand « SALUT! » à Riny. Celle-ci répondit d’un petit geste de la main et détourna aussitôt le regard. Sephiroth salua son ami et lui fit le sermon habituel que lui avait fait apprendre Zack avec les années.

- …Donc, tu te dois d’être prudent, car c’est l’une de mes priorités de m’assurer que tu es en santé en tant que ton chef, et aussi en tant que ton ami… récita Sephiroth, un brin amusé par ce long avertissement.

Zack serra affectueusement le bras de son ami et s’engagea dans l’allée jusqu’à sa moto, les laissant seuls. Une fois que le proprio eut refermé la porte, il eut l’air soulagé, ce qui fit rire Riny, éveillant l’attention de l’autre. En cette deuxième journée, il avait apprit, grâce à la patience de son joyeux comparse, à comprendre et à apprécier la jeune fille. Et il devait en être de même pour celle-ci. Il savait désormais qu’elle le haïssait pour avoir été commandant contre Utaï. Il s’approcha doucement d’elle et prit place à nouveau près de l’expatriée. Avec une certaine indécision, il posa sa main sur son épaule, la faisant frissonner, et lui dit tranquillement :

- Ne me haïssez pas pour ce que j’ai fait, car ces actes n’ont pas fait de moi un homme profondément mauvais, mais quelqu’un de trop dévoué à sa tâche seulement.

La jeune fille acquiesça et posa sa main sur la sienne. Il lui semblait que toute la haine et la peur que ses yeux affichaient avaient disparus.

- Vous voulez discuter? proposa Sephiroth, à peu prêt certain de la réponse.

Elle consentit avec douceur et se retourna vers lui, sans rien dire, attendant probablement
qu’il lance la conversation. Avec prudence, il préféra ne pas mentionner la guerre et seulement parler de qui pourrait intéresser la jeune Utaïenne.

- Dites moi comment vous avez fait pour vous retrouver ici, pour commencer, eut-il l’air d’ordonner, de ce ton autoritaire qu’il utilisait si souvent avec ses soldats.

Riny baissa les yeux et entama son récit, de la fin de la fête de son amie en passant par la violente rencontre avec les hommes de son peuple et son réveil douloureux à l’hôpital puis finissant avec son arrivée chez lui. Avec force de détails, elle raconta tout, comme pour se confier à quelqu’un qui l’écoutait enfin. Elle sourit à Sephiroth, qui lui répondit en étirant un peu ses lèvres fines, et continua son histoire. Lorsqu’elle eut fini, elle lui demanda à son tour :

- Et vous, pourquoi m’avez prise chez vous?

Sans hésiter il répondit franchement :

- Parce que personne d’autre que moi ne pourrait assez vous protéger contre eux et vous-même.

La conversation dériva encore un peu puis le sujet tomba sur la guerre d’Utaï, sans qu’aucun des deux ne puissent l’empêcher…

* * *

Riny se sentait étrangement mieux. Bien que Sephiroth fut toujours aussi imposant, elle comprenait mieux. La conversation qu’ils avaient eu avait été excessivement utile à leur nouvelle relation. En savoir un peu plus sur cet homme l’avait poussée à oublier sa haine. Mais cela n’avait pas empêché la discussion de tourner au vinaigre. Elle avait un peu honte d’elle même, et pour tout un tas de raisons! Lorsque l’entretien avait débuté, tout allait très bien. Le général lui avait demandé de quelle manière elle s’était retrouvée dans sa situation actuelle. Ensuite, l’Utaïenne lui avait demandé pour quelle raison il l’avait prise chez lui. Tout cela aurait bien continué si elle n’en avait pas rajouter un peu trop en lui parlant de son ancienne situation. Jamais elle n’aurait dû mentionner la mort de son père à la guerre. Sephiroth l’avait questionnée et elle avait répondu de manière assez brusque, pensant au destin tragique de sa famille. En parler lui déchirait l’âme, et sa haine envers l’homme remontait lentement à la surface. Il lui avait demandé si c’était à la guerre, et elle avait répondu précisément à quel moment, d’un ton calomniateur. En fait, elle lui avait fait comprendre assez clairement qu’il avait été présent à sa mort et que tout était de sa faute si elle se trouvait en sa présence dans le moment actuel. Elle n’avait pu s’en empêcher, c’était comme si elle se défaisait de son fardeau. Elle faisait sortir le mauvais, Riny se défoulait. Elle s’en voulait un peu d’être si ingrate avec lui, mais sa conscience en avait besoin. Si il le voulait, il n’aurait qu’à lui répondre, qu’à se fâcher, elle s’en fichait pas mal. Pour l’instant, ce qui comptait, c’était de lui dire combien elle l’avait haï et pourquoi. Ce qui était surprenant, c’était qu’elle réussissait à rester impassible, bien que sa voix était remplie de rancœur. Tout ça à cause de la huitième expédition de la ShinRa en territoire ennemi. C’était très tard la nuit, et le puissant soldat accompagnait comme à l’habitude ses troupes. Cette fois, leurs antagonistes ninjas avaient prévu la visite. Mais bien heureusement, la petite cohorte que le grand homme dirigeait était bien préparée à une attaque surprise, et s’était battue avec un acharnement tel qu’ils avaient vaincus en à peine une heure, ce qui était un temps record. Là, pendant ce raid, le père de Riny avait perdu bêtement sa vie. Bien qu’elle le respectait, il avait tué son père. Et ça, jamais elle ne le pardonnerait. C’était cet événement qui avait fait faillir sa vie, et maintenant qu’elle se retrouvait avec celui qu’elle avait tant détesté, peut-être était-il temps de lui avouer ses quatre vérités. Avec un chagrin furieux, elle avait gardé son calme et lui avait dit ce qu’elle avait sur le cœur, mais celui-ci ne tint malheureusement pas le coup, et elle éclata en sanglots incontrôlables. Les larmes de cette solitude qu’elle vécue tant d’années roulaient sur ses joues, comme des chutes envoyant des trombes d’eau. Ne sachant pas trop comment réagir à ce genre de situation, son protecteur opta pour ce qu’Aeris avait fait lorsqu’elle l’avait vu pour la première fois; elle l’avait enlacé. L’entourant de ses bras, il voulut la consoler, mais elle se défit de son étreinte et s’enfuit vers la porte d’entrée, cherchant définitivement à sortir. Avec force de désespoir elle frappa la porte de ses petits poings en criant qu’elle voulait sortir, sans résultat. Cette maison était réellement devenu sa prison, et Sephiroth son bourreau. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle avait pu discuter un peu avec ce monstre et à l’apprécier! Elle hurla sa douleur, puis, alors qu’elle allait s’effondrer, n’ayant plus la force de résister à la souffrance que lui imposait sa solitude, elle fut rattrapée par une embrassade douce et ferme. À ses côtés, Sephiroth la soutenait pour qu’elle ne se fasse pas mal. Incapable de se retenir encore, elle pleura tout son soûl, indifférente à ce que le SOLDIER pouvait penser d’elle. Il dût rester là, à la tenir et à attendre qu’elle se calme pendant au moins une bonne heure, tant la peine de Riny était profondément ancrée dans son être. Puis, au fil du temps, calée dans les bras de celui qui la supportait, elle s’endormit, les joues rouges de larmes. Sephiroth, désormais tout aussi inexpressif, lui attrapa les jambes, puis, allongée aux creux de son étreinte, il la porta à sa chambre et la déposa sur son lit. Il la considéra longtemps, explorant ses traits, puis il la quitta finalement pour aller se coucher, fatigué par cette épuisante après-midi. Il se trouva surprenant d’avoir pu prendre la jeune fille dans ses bras. Jamais il n’aurait fait pareil contact avec quelqu’un d’autre, mais il s’était senti si près d’elle. Jamais il n’aurait cru que son initiative fonctionnerait si bien et qu’elle puisse se calmer! Riny était si légère. Pour lui, elle ne pesait qu’une plume. Il l’avait couchée sur sa couche, et s’était laissé emplir par sa propre fatigue à un tel point qu’il dut se coucher aussi. Le grand homme dormit pendant au moins trois heures car lorsqu’il s’éveilla il était huit heures et il avait faim. Cette sensation qui lui prenait l’estomac quand il repensait au chagrin désolant de sa protégée lui donnait la nausée, mais il l’associa au besoin de manger. Il réveilla la jeune fille qui avait très peu mangé durant les derniers jours, mais qui pourtant n’avait pas vraiment envie de se nourrir. L’Utaïenne se sentait horriblement honteuse, malgré l’indulgence visible que lui accordait Sephiroth. Elle se sentait gênée par le fait qu’il l’eut prise dans ses bras. Elle s’était sentie si bien qu’elle s’y était assoupie, réconfortée. Quelle preuve de confiance! C’était bien le seul avantage de sa situation. En se remettant debout, elle évita soigneusement regarder le soldat en face, incapable de se pardonner son ingratitude. Maintenant elle devait encore manger en sa compagnie. Sans aucun mot, elle le suivit docilement jusqu’à ce qu’il s’arrête devant elle. Riny avait continué et lui avait foncé dedans. Horriblement mal à l’aise, elle s’écarta vivement, déconcertée par la douce odeur épicée qu’il répandait. Ses mains attrapèrent son visage et à nouveau, il l’observa avec attention. Un sourire tranquillisant et une lueur émerveillée dans ses yeux apparurent. Avec gentillesse, il lui dit gentiment :

- Merci beaucoup.

Surprise, Riny leva une main et la posa sur le bras de son protecteur. Pourquoi souriait-il ainsi, et pourquoi la remerciait-il? Elle se rendit compte que ses yeux étaient plongés dans les siens, et elle ne ressentait plus aucune crainte envers lui. Ils restèrent ainsi, l’un devant l’autre, durant de longues minutes puis, la jeune fille répondit dans un murmure :

- Merci à vous aussi…

Sa haine pour lui semblait envolée, comme si c’était la première fois qu’elle le rencontrait. Il semblait si différent, désormais. Sa présence réchauffait son cœur abandonné, et elle ressentait une nouvelle affection entre eux. Pourtant ils se connaissaient depuis si peu. Comment pouvait-elle l’apprécier autant si vite? En son pire moment, il l’avait soutenue jusqu’au bout, et elle lui avait fait confiance. Peut-être n’avait-il pas gagné encore son attachement complet, mais ça débutait bien. Ses mains effleurèrent le reste de son visage en une douce caresse et il descendit en bas, sans un regard de plus. Il avait repris son austérité. Ébranlée, Riny le suivit sagement jusqu’à la salle à manger ou il s’arrêta, d’un air indécis. Elle arriva à sa hauteur, et lui jeta un coup d’œil. Son visage était devenu aussi glacial que lors de sa première rencontre. Sephiroth semblait absorbé par sa contemplation du comptoir, qui était vide.

- Voudriez-vous m’aider à préparer de quoi manger? demanda-t-il, visiblement mal à l’aise.

Surprise par cette demande, Riny hocha la tête et prit un air ravi.

- Bien sûr, et si vous le voulez bien, je peux le faire moi-même! Vous l’avez bien fait ce matin! déclara-t-elle, avec une nouvelle jovialité.

- Nous parlions alors seulement de toast, reprit le soldat, un peu exaspéré et étonné par cette attitude joyeuse que venait d’adopter sa protégée.

Attristée que sa tentative d’être joviale fut réduite par une simple remarque de son gardien, elle baissa la tête, mais se dirigea tout de même d’un pas décidé vers la cuisine, qui n’avait plus de secret pour elle depuis la matinée même. Sous l’œil intéressé du grand homme, elle attrapa une casserole d’une main et un sac de riz et du poisson de l’autre. En à peine une demie heure, elle avait réussi à préparer quelque chose de simple, mais qui se révéla très bon. Reconnaissant à la jeune Utaïenne, le SOLDIER la complimenta aimablement, sans exagérer. Il savait reconnaître les talents des gens à leur juste valeur, ce qui lui proférait un bon avantage dans la vie. Ne jamais sous-estimer ses amis et ses ennemis, comme on le lui avait si souvent dit. Après avoir mangé, les deux occupants de la grande maison ne surent quoi faire, puisqu’ils n’étaient nullement fatigués après leur sommeil de la fin d’après-midi. L’homme aux cheveux argentés se leva et empoigna la télécommande de la télé pour l’ouvrir aussitôt. Il s’assit confortablement sur sa causeuse et posa des yeux ennuyés sur ce qui paraissait être une parade publique du vice-président Rufus. Riny devina qu’il s’agissait des nouvelles. En effet, une autre manifestation de la ShinRa pour sensibiliser les citoyens à la nouvelle menace que les Utaïens représentaient. D’ailleurs, sa patrie calomniait sans cesse la conglomération sur ses actes et proférait que la planète serait bientôt réduite à néant si personne n’agissait. Inquiète, elle écouta le discours du beau blond sur les objectifs immédiats de la Compagnie et de ses mesures de défenses contre leur vieille ennemie qu’était Utaï.

- Quoi qu’ils disent, jamais une guerre aussi déplaisante que celle d’Utaï ne se reproduira, susurra Sephiroth.

Elle posa son regard sur lui, curieuse de comprendre ce qu’il venait de dire. Comme si il avait lu dans ses pensées, il s’expliqua plus clairement :

- Ces raids ne sont rien, et depuis que nous vous avons avec nous, ils ne peuvent rien contre les SOLDIER et les Turks.

Riny fut profondément insultée, mais ne le démontra pas. Sa patrie était fière, et elle était orgueilleuse. La Shinra avait subi de lourdes pertes lors des combats. Cet homme était-il si aveuglé par sa victoire de général? Reprenant ses esprits, elle ne se prononça pas et garda son calme, oubliant l’insulte. Elle alla le rejoindre sur le sofa et considéra un bon moment la gueule d’ange de Rufus, qui avait un sourire séduisant. Les mecs de nos jours! N’avaient-ils que ça en tête? Au moins rassurée par le fait que Sephiroth soit différent de cette description, elle se cala dans le fauteuil et écouta distraitement le discours jusqu’à la fin. Cette journée, bien que très mouvementée, avait fini par avoir une fin plutôt plaisante de son avis à elle. Par contre, pour le bel homme, peut-être était-ce différent? L’expatriée se leva finalement pour aller se coucher, malgré la sieste de l’après-midi. Elle salua poliment le général et le quitta pour monter à sa chambre, ou elle ouvrit la lampe de chevet pour lire son livre. Elle s’endormit quelques heures plus tard, le livre ouvert sur elle et la lampe toujours allumée. Bien que sa porte fut fermée, le grand SOLDIER put apercevoir la chambre encore éclairée vers minuit. Curieux, il entra, conscient du silence ambiant de la pièce. À ses yeux, elle dormait profondément, avec ce visage si serein qu’il ne lui connaissait pas. Il éteignit la lumière et quitta la pièce, un peu coupable de s’être introduit dans la chambre à coucher de la jeune fille.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:11

CHAPITRE 6

Enfin elle s’était calmée! Enfin elle lui faisait confiance! Lui qui avait eu peur de devoir gagner l’affection de l’adolescente pendant des mois, en deux jours c’était déjà réglé. Son talent pour faire changer les gens d’opinion avait fonctionné à merveille. Cette pensée lui fit esquisser un sourire carnassier. Maintenant elle dormait avec quiétude. Pourquoi avait-il insisté en lui-même pour admirer ses grands yeux marrons? Pourquoi avait-il voulu la remercier si chaleureusement.? Il n’en savait rien, mais elle était la deuxième personne qui lui accordait ouvertement sa confiance, et ça, il l’appréciait. Elle avait même préparé le dîner! Puis avec lui, elle avait écouté cette émission du discours de Rufus. Sephiroth était certain qu’il avait touché un point faible en rabaissant Utaï, mais probablement que la jeune fille, désormais défoulée de toute haine, était beaucoup trop posée pour s’en formaliser. Elle s’était ensuite endormie, sereinement, sans plus de cérémonies. Il n’avait pu s’empêcher de penser qu’elle était adorable, qu’elle était si humaine. Le fait qu’elle soit normale dans tous ses aspects lui plaisait, à lui qui était si différent. À ces simples pensées, il s’ensommeillait lentement. Il devait la protéger, elle qui était si faible et vulnérable…

* * *

Les jours passèrent sans encombres, puis les semaines, sans que rien de remarquable ne se produise. Riny se faisait petite et respectueuse à l’extrême, tandis que Sephiroth devenait plus aimable et chaleureux. Il était devenu courant qu’elle fasse à manger, car l’autre, bien que capable, n’était pas aussi doué. Ils mangeaient ensemble, la plupart du temps silencieusement. Les paroles semblaient plus ou moins inutiles, car ils se comprenaient. Un sentiment d’amitié submergeait la jeune fille quand elle pensait à l’agréable compagnie du soldat, qui réchauffait son cœur. Elle déplorait pourtant le fait qu’il lui cache certaines choses. Souvent, elle lui posait des questions sur la ShinRa et ses missions, mais elle recevait toujours des réponses incomplètes. Parfois, une image de son frère lui revenait, brisant son cœur et l’obligeant à s’isoler dans sa chambre et à pleurer le dernier membre de sa famille dont elle n’avait aucune nouvelle. Le grand homme ne connaissait pas encore l’existence du PHS, qui était en fonction. Il ne savait pas non plus que l’adolescente ratissait sa bibliothèque, fouillant parmi livres et registres à la recherche d’informations croustillantes pour égayer ses journées mornes. Il arrivait qu’il dû partir pour faire des courses, la laissant seule avec elle-même. Il avait toujours un peu peur qu’elle se blesse, mais une relation de confiance se développait entre les deux individus. Bien qu’il n’y ait pratiquement jamais de contact entre elle et son protecteur, leur lien s’agrandissait. Chaque jour nouveau, il était devenu urgent pour l’Utaïenne de voir et de sentir la présence de Sephiroth. Jamais plus elle ne serait seule, maintenant qu’on la protégeait. Elle n’était pas le genre de fille rebelle qui désobéissait à tout. En fait, son but était de se faire estimer de son gardien, et ce, par n’importe lequel moyen. Il avait établi des règles strictes en ce qui la concernait. Jamais elle ne devait mettre un pied dehors, ou encore contacter des gens d’Utaï. Après avoir tout perdu, elle avait besoin de support, et elle l’avait trouvé en lui. Elle avait vécu seule trop longtemps, et maintenant que quelqu’un l’avait acceptée, elle se devait de profiter de sa chance. Sa santé déjà fragile s’aggravait peu à peu, et elle le savait bien. Mais trop timide pour en parler, elle laissait son système immunitaire se détériorer de lui-même, sûre de s’en remettre. Malheureusement, lorsqu’elle faisait ce que les médecins appelaient une rechute, elle pouvait être gravement malade. Elle avait peur de cela, mais vivait avec, résignée. Au moins à Utaï, bien que seule, elle avait ses amis, sa tante et des nouvelles, mais là, tout lui semblait vague et accablant. Bien qu’elle l’eut détesté et craint, elle ne ressentait pour lui qu’une très légère aversion. Mais elle se sentait embarrassée de se retrouver seule avec lui. L’adolescente ne savait pas quel comportement adopter avec lui, et il semblait de même pour son cas à lui. Vivre avec un homme plus vieux que soi que l’on connaît peu avait ses avantages, mais encore trop de conséquences. Riny était désormais habituée à la maison et s’y sentait chez elle, au grand soulagement de son hôte, qui remarquait tout cela malgré son air impassible. Ainsi donc, le jour où Sephiroth devait partir en mission était arrivé. Négligeant, il ne l’avait pas dit à sa protégée, ne voulant pas détruire leur lien fragile. Ce matin-là, il se réveilla, comme tous les autres jours, mais avec ce sentiment d’inquiétude qui l’oppressait tant. Riny pourrait-elle vraiment s’accommoder seule dans cette maison? Du moins durant quatre jours. Légèrement soucieux, il se mit à espérer qu’elle soit assez forte pour tenir le coup, bien qu’un autre côté de lui-même semblait sûr de ce fait. C’est ainsi donc qu’il se leva pour se préparer. Il était vers six heures du matin, et il devait aller à Junon avec d’autres premières classes, et ce, en moto et arriver vers six heures dans la soirée. Encore une fois, les Junois faisaient des siennes! Il enfila ses pantalons de cuirs noirs et mit son manteau long de la même couleur. Il plaça Masamune à sa ceinture et attrapa ses lunettes de conduites au vol. Il descendit en vitesse pour manger le premier truc qui lui tomberait sous la main, puis il remonta pour préparer son pack de voyage. Quatre jours, ça ne requérait pas grand chose. Une fois cette tâche remplie, il se rendit dans la chambre de la jeune fille pour la sortir de son sommeil. Celle-ci, entortillée dans ses couvertures, l’air paisible, dormait profondément. Il posa la main sur son épaule et la secoua légèrement. Lentement, ses yeux s’ouvrirent, et à la vision du visage de Sephiroth, ses sens s’éveillèrent brusquement. Le fait qu’il soit tout vêtu à six heures du matin la surpris, mais ce qui l’étonnait encore plus fut qu’il l’avait réveillée. Elle se redressa vivement et se frotta les yeux, encore fatiguée. Debout près du lit, il prit la parole avec sérieux :

- Pardonnez-moi de ne pas vous en avoir parlé, mais je devais partir en mission pour quatre jours aujourd’hui. Je vais vous laisser ici et Elena doit éventuellement venir demain pour vous.

Consternée par la déclaration, elle resta de marbre, tandis que le grand homme sortit de la chambre sans rien dire de plus. Riny se tira des draps et descendit derrière son protecteur, elle se maudit lorsqu’elle s’aperçut qu’elle était encore en pyjama, mais cela ne l’empêcha pas d’aller à l’entrée. Là se trouvait Sephiroth, qui se retourna vers elle à son arrivée. Son regard inquisiteur posé sur elle, ses joues se rosirent imperceptiblement et elle inclina la tête, comme on le faisait souvent chez elle.

- Soyez prudent, dit-elle à l’adresse du SOLDIER invincible.

Il sourit et hocha la tête, l’air de vouloir dire « c’est plutôt à moi de vous dire cela ». Puis il sortit de la maison et ferma la porte. L’Utaïenne put entendre la moto démarrer, et son grondement disparaître au fil des secondes. Elle en voulait un peu à cet homme aux yeux d’émeraude de ne pas lui avoir dit qu’il devait partir. Elle se sentait encore abandonnée, et cette fois, sans aucune issue pour y remédier. Soulagée par la prochaine visite d’Elena, elle retourna se coucher pour tout oublier dans les tréfonds du sommeil.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:12

CHAPITRE 7

- Hey Riny?! Ça boum?

Qui n’avait pas connu Tenshi de nos jours? L’ami d’enfance de Riny était vénéré de tous, filles ou garçons! Et ça, pas seulement pour sa vrai gueule d’ange, mais aussi pour cet étonnant charisme naturel qui émanait tout droit de sa personne. C’était un mec pas comme les autres ; gentil, attachant, intelligent, patient et même adroit dans les tâches domestiques! Qui ne rêvait pas d’un tel prodige dans sa maison? Riny, qui avait grandi avec lui, connaissait bien ses défauts cachés, malgré cet amour fraternel qui les unissait. Tenshi était quelqu’un qui n’était pas très modeste, de plus, il était excessivement perfectionniste et avait le don d’oublier tout les trucs importants. Mais la jeune fille ajoutait mentalement aussi qu’il n’était pas commode une fois saoul. Car bien sûr, comme beaucoup de gens, il devenait insupportablement con. Tenshi riait pour rien et se mettait à faire des absurdités pas possibles! Elle se souvenait parfaitement de la fois où elle et son ami avaient manqué de se tuer sur sa propre moto à lui . Pourquoi avait-il fallu qu’il tente cette cascade imbécile par-dessus le pont? Par chance, probablement grâce au fait qu’il ne fut pas tout à fait sobre, elle avait survécu. Non mais! Conduire quand il venait de s’enfiler quatre vodkas de suite! Il fallait qu’il soit vraiment bourré! Mais elle ne pouvait s’empêcher de l’adorer. Et comme il fallait s’y attendre, ses copines s’amusaient à la caser avec lui. Elle n’en était même pas amoureuse! La situation était pourtant bien marrante, à son avis à elle. Pour Tenshi c’était une autre histoire. Si ça se trouvait, il était devenu obsédé par ses faits et gestes depuis le tournage du film, où il avait tenu le rôle de Sephiroth. Mais la jeune Utaïenne devait bien s’avouer qu’il était plutôt mignon avec ses cheveux noirs et ses yeux opalins bridés. Pourtant, ce n’était quand même que le meilleur copain de son frère et le sien, pas plus. Le nombre de coups qu’ils avaient montés ensemble, elle les mémoriserait à jamais. D’ailleurs, le meilleur étant celui où Meiji avait faillit se faire prendre en train de voler la matéria du gros dégénéré de leur classe de deuxième qui s’amusait à battre les plus faibles que lui. Cette fois-là, elle avait eu si peur pour son frère qu’elle avait affronté l’ennemi à elle seule. Le simple souvenir de Riny en train de se tenir devant le garçon deux fois plus grand qu’elle, les poings brandis en avant, la faisait vraiment rire. L’adolescente répondit affirmativement à Tenshi, qui venait de l’accoster.

- Je croyais que tu ne viendrais pas, Rin, dis son ami.

- Tu me connais. Jamais je n’oserais manquer une fête de Yume, elles sont trop classes!

L’humeur tristounette qui l’avait assaillie plus tôt s’était subitement envolée alors qu’elle fêtait joyeusement avec ses amis. Son amie Yume, grande faiseuse de party, avait le tour pour les rencontres réussies. Pas trop de monde, mais juste assez pour avoir du plaisir entre copains. Alors que Riny discutait tranquillement avec Tenshi, les lumières se baissèrent et son interlocuteur leva la tête, un sourire impitoyable aux lèvres. Il fit un clin d’œil à sa copine et alla rejoindre un autre gars au milieu du salon.

- Mais qu’est-ce qu’ils font là? demanda l’orpheline, curieuse.

- Ben quelle question! Ils vont se bastonner! répondit quelqu’un près d’elle

Sceptique, la jeune fille porta toute son attention sur les deux individus.

- Eh merde! Riny, amènes-toi, je savais pas qu’on avait organisé une partie de cache-cache.

Comme si tout le monde avait réagit en même temps, on se mit à courir partout dans la grande maison de l’hôte. Fixant la foule en délire d’un air lunatique, Riny se sentit tirée par le bras et vit l’une de ses amies de toujours derrière elle qui la traînait.

- Mais c’est quoi l’idée de jouer à ce jeu de gamin! s’écria-t-elle.

- Ce n’est pas la cache-cache que tu crois Rin! répliqua l’autre, en éclatant d’un grand rire tandis que toutes les lumières se fermaient.

Les ténèbres prirent finalement toute la place, laissant les fuyards se déplacer aveuglément dans le noir de l’habitation. Qu’est-ce que c’était que ces imbécillités? Et d’abord, qui avait eu une idée aussi pénible que de jouer à la cachette? Elle se défit de la poigne de sa camarade et se tailla une place près de Yume, qui était l’hôte de la fête. Riny sentit devant elle des marches et se dit qu’elle était devant le passage menant à l’étage. Elle se dépêcha de suivre l’autre fille, qui grimpait les escaliers à toute vitesse tout en riant. Se demandant un peu comment elle avait fait pour retrouver celle qui les avait tous accueillit chez elle dans les confins sombre de la maison, elle attrapa la manche du chandail de sa complice.

- ‘Me?! Tu veux bien me dire qu’est-ce qui se passe ici? hurla Riny.

L’autre fille se tourna et attrapa rapidement la main de son amie pour l’entraîner dans un placard avec deux autres filles et un gars. Elle ne lui avait même pas répondu! Les cris et les rires des autres invités s’évanouirent pour laisser place à un silence suffocant et stressant. Les cinq jeunes étaient dans le noir et étouffaient des chuchotis d’anxiété. Riny attira l’attention de quelqu’un, puisqu’elle ne voyait rien. Cette personne se révéla être Jesse, un copain de Tenshi. Tout le monde se connaissait dans ce genre de ripailles et la jeune fille s’adressa à lui dans un murmure :

- Comment fonctionne ce jeu-là?

- Tu attends qu’ils te trouvent. Après tu verras! répondit l’autre.

Perplexe, Riny se cala dans un truc confortable et les cinq jeunes se blottirent ensemble sous une couverture pour mieux être cachés. On pouvait entendre les pas des deux gars qui essayaient de les trouver et les cris de stupeur des découverts. Puis après ces hurlements, le silence revenait. Bien qu’il n’y ait rien de réellement stressant dans le fait de se cacher, tout le monde semblait sur le point de défaillir. Ce genre de jeu, la jeune Utaïenne les trouvait déplaisants. Elle détestait la noirceur et le simple fait d’avoir Jesse collé à elle la faisait se sentir mal à l’aise. Les minutes passèrent comme des heures, éternellement longue pour Riny, qui commençait à avoir un peu peur. Et puis soudainement, la porte du placard s’ouvrit violemment et la couverture qui les couvrait fut soulevée. La jeune fille se sentit happée par en avant et deux lèvres s’écrasèrent sur les siennes avec violence. La lumière éclatante blessait ses yeux habitués à la noirceur à un point tel qu’elle ne voyait pas qui elle embrassait. Ça avait un goût d’alcool et de cigarette au menthol. Tenshi fumait des cigarettes au menthol! À peine venait-elle de le deviner que le visage du jeune homme apparut près du sien. Une fois debout, il se sépara à regret de Riny et elle put constater que l’autre gars s’amusait à faire la même chose avec Yume. C’est alors qu’elle comprit ce stupide jeu. Combien de fois ce genre de contexte avait-il été discuté, entre ses amies et elles? Des milliers de fois au moins! Les cinq retrouvés redescendirent au sous-sol pour retrouver tous les autres, car plus personne d’autre n’était caché. On accueillit les gagnants de la partie avec force d’éclats de rire et puis les conversations reprirent de plus belle. Mais pour Riny, ce ne fut pas pareil. Elle était aux côtés de Tenshi, confuse. Il lui avait volé un baiser! Abasourdie, elle finit par se joindre aux autres peu après avoir sourit gentiment et de manière embarrassée à son ami. Dans son cœur elle ressentait ce sentiment nouveau qui la dérangeait. Puis comme tous les autres elle se remit à rire et à parler pour tout oublier…


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:13

CHAPITRE 8

L’adolescente ouvrit les yeux vers midi. Pourquoi venait-elle de rêver à la dernière fête de Yume, la dernière fois où elle avait vu ses amis? Elle pensa à Tenshi et remit en question ses sentiments pour lui. Il l’avait embrassée, mais pour quelle raison? Décidant d’oublier ça pour la raison sûre qu’elle ne le reverrait jamais, elle enfila ses pantoufles. Encore une fois, elle fut heureuse que la moitié de la journée soit passée. Plus elle dormirait, plus le temps passerait rapidement, c’était sa devise de toujours! Avec un peu plus d’entrain, elle descendit les escaliers et se dirigea directement vers le garde-manger, la faim tiraillant son estomac. L’après-midi risquant d’être longue, elle décida de prendre tout son temps et d’essayer d’apprécier ses moments de solitude du mieux qu’elle le pouvait, comme lorsqu’elle vivait seule dans la maison familiale. Sortant les ingrédients nécessaires pour qu’elle aspirait à faire, la jeune fille commença à préparer ce qu’elle adorait manger plus que tout : des crêpes. En à peine quinze minutes, son déjeuner fut prêt et elle s’empiffra comme rarement. Une fois qu’elle eut terminé, elle remonta dans sa chambre pour s’habiller. Riny se rendit alors compte de sa liberté. Révisant son jugement, elle décida de rester en pyjama pour tout le reste de la journée. Elle ferait de son mieux pour profiter de ses moments libres. Elle attrapa le livre qu’elle s’était empruntée et redescendit au rez-de-chaussée pour prendre place sur le grand fauteuil. Elle ouvrit la télévision et regarda un peu ce qui se passait dans le monde, c’est-à-dire rien de vraiment intéressant à part la nouvelle déclaration sur les hostilités entre Utaï et la ShinRa. Par la suite, elle se plongea encore dans le volume récitant les chroniques détaillées de chaque raid porté aux Utaïens. La plupart, elle les connaissait bien, car son père les lui avait relatées une centaine de fois, rapportant le courage et la gloire de ses compagnons, et rassurant son âme d’enfant en lui racontant que les batailles, sans aucun doute sanglantes, n’étaient qu’un jeu. Puis lorsque l’un perdait, il se retrouvait dans un endroit génial où tout était possible. Et il avait malheureusement perdu, à son plus grand désespoir. Lui, qui était l’un des proches ami du chef Godo, était un homme de grande renommée à Utaï. Il avait connu sa mère, une femme provenant de Nibelheim, dans la vingtaine et il l’avait épousée. Tout cela expliquait pourquoi Riny était si différente physiquement des Utaïens purs. Ils avaient les yeux bridés et des cheveux de jais, tandis qu’elle était châtaigne avec des grands yeux noisettes. Riny lut toute l’après-midi sans voir le temps passer, puis la soirée vint, sans qu’elle puisse s’arrêter. Déjà la moitié du bouquin de lue qu’elle ne se fatiguait toujours pas. Pourtant, il fallut bien qu’elle s’arrête pour grignoter ce qui lui tomberait sous la main. Un peu triste d’être seule la jeune fille se fit du café et décida de jeter un autre coup d’œil à la télévision tout en s’empiffrant de galettes de riz biologiques qu’elle avait trouvées au fond du garde-manger. Devant elle, les scènes d’un film d’horreur défilaient et la jeune fille ne put s’empêcher de l’écouter. Elle était tellement facile à effrayer, mais pourtant, le simple fait de voir se qui arriverait dans le film l’attirait. Elle se blottit sur le divan et serra contre elle les coussins moelleux qui s’y trouvaient. Il lui sembla perdre la complète notion du temps tellement elle était concentrée sur ce film terrorisant. Lorsque les bouts les plus effroyables arrivaient, elle se cachait lâchement les yeux derrière ses mains et hurlait de terreur, comme elle l’avait toujours fait. La maison était vide à part elle. Puis, elle se rendit compte du comble de sa stupidité. Écouter un film comme ça lorsqu’elle était toute seule! Elle était vraiment irresponsable. Pour la deuxième fois dans sa journée, la jeune fille se maudit et reposa son attention sur le film, qui devenait de plus en plus insoutenable. Morte de frayeur, elle éclata de rire lorsque la vue fut terminée. Encore une fin en queue de poisson, comme presque toutes les fins de ce genre de film. Tout le monde mourrait et tout est mal qui se finit mal. Il se faisait assez tard, mais Riny était trop mal à l’aise avec l’idée de monter dormir à l’étage, c’est donc pourquoi elle s’allongea là où elle avait passé la journée et s’endormit dans le temps de le dire, d’un sommeil remplit de cauchemars. C’était très différent de celui de la nuit dernière sur la fête de Yume, puisque qu’elle se retrouvait seule dans un champs. Une immense étendue de petites fleurs blanches, derrière laquelle on pouvait apercevoir d’impressionnants monts enneigés. Le soleil déclinait lentement à l’horizon, ses derniers rayons aussi chauds que ses premiers. Elle courait comme jamais elle n’avait couru, utilisant toutes ses forces. Elle était poursuivie par cette chose, cette chose qui voulait assurément sa mort. Elle fuyait, la brise soufflant ses cheveux. L’adolescente avait peur de cette chose, mais aussi peur de ce qu’elle voulait faire. Devant elle, un grand vide s’ouvrait; une falaise. Derrière elle, sa poursuivante se rapprochait dangereusement. Elle pouvait sentir son haleine chaude et fétide dans son cou, la faisant hurler. Puis ses pieds n’avaient plus aucun appui, et son cœur était libéré de toute inquiétude. Des larmes s’envolaient dans l’air dans la chute rapide qu’elle effectuait vers les flots agités en contrebas. Non, elle était délivrée de son ennemie, de sa peur elle-même. Riny faisait partie de ceux qui croyaient que la mort était un échappatoire. Ses cheveux bruns clairs flottaient autour d’elle, tandis qu’elle attendait, dans les fractions de secondes qui semblaient être une éternité, de heurter violemment l’eau. Cette robe qu’elle portait, si légère, dansait dans le vent. Les rayons du soleil couchant sur la mer fut la dernière chose qu’elle vit. Puis elle entra en contact avec le liquide bleu limpide de manière si brusque qu’elle en fut tuée sur le coup. Ce fut le noir complet, et la jeune Utaïenne se réveilla à cause d’un spasme brutal, comme si elle tentait d’amortir un choc terrible. Elle prit une énorme bouffée d’air et tomba sur le sol, à côté du fauteuil, convulsée de peur et de douleur. Elle pleurait, ses larmes coulaient toutes seules, sans qu’elle ne puisse les arrêter d’une manière quelconque. Elle était morte, elle s’était suicidée. Pourquoi, même dans un rêve, pouvait-elle en être arrivée là? Ce sentiment de libération au moment où elle allait toucher la surface froide et mortelle de la mer, pourquoi avait-elle osé le ressentir? Elle tressaillit et continua de pleurer. La peur de ce qui l’avait poursuivie la tiraillait encore sans relâche et elle ne pouvait se calmer. Dans une vieille légende, on disait que mourir dans un rêve équivalait à mourir dans la réalité, mais elle était encore bien en vie! Tout cela avait été si réel. La contorsion douloureuse qu’elle avait eu à son réveil en témoignait lourdement. Elle gémit encore misérablement allongée sur le plancher, incapable de bouger. Pourquoi était-elle aussi traumatisée par un rêve? Était-ce parce qu’il lui avait semblé mourir pour de vrai, où à cause de cette crainte qui la dévorait? Non, elle voulait vivre, jamais elle ne se donnerait la mort elle-même! L’envie de hurler lui vint à l’esprit, mais elle se mordit fortement la lèvre inférieur et se laissa décompresser. Comment un simple cauchemar pouvait-il avoir autant d’effet? Riny n’en savait rien, mais bien qu’elle n’aimait pas l’eau, jamais cela n’avait provoqué une émotion aussi forte en elle. Elle se surprit à supplier mentalement que Sephiroth revienne, mais elle était seule dans la grande demeure avec, pour seule compagnie, des livres et des photos. La jeune fille se hissa difficilement sur le sofa et enfouit son visage dans un coussin pour se calmer. Son cœur battait la chamade et il lui semblait que cette chose qui l’avait assaillie dans cette chimère abominable était là, près d’elle, prête à l’engouffrer vivante dans des abysses noires et sans fond. Faisant de son mieux pour se reprendre en main, elle sécha ses larmes et oublia le rêve, convaincue qu’elle ne devait pas s’en faire. Son subconscient devait vraiment être troublé pour qu’elle fasse de tels cauchemars la nuit! Elle se leva et jeta un coup d’œil rapide à l’heure. Sept heures et quart du matin. Sans paniquer, elle marcha maladroitement jusqu’au réfrigérateur pour boire quelque chose de revigorant. Son cerveau ne semblait pas vouloir oublier les derniers événements, mais l’orpheline ignorant complètement ses propres pensées, désira se perdre dans une contemplation quelconque. Encore trop affectée, elle ne put faire autrement que d’ouvrir la télé pour se changer les idées. Elle soupira et se concentra entièrement sur les nouvelles. Des Utaïens avaient tenté d’assassiner le vice-président Rufus, mais sans succès. Les Turks les avaient tués, sans aucune pitié, après leur avoir fait avouer leurs intentions et leur provenance. Choquée, elle en oublia ses inquiétudes récentes, et s’intéressa aux déclarations de la ShinRa. Utaï était devenue trop audacieuse. Godo n’aurait jamais permis de telles inepties. Assassiner un membre important dans la ShinRa était impossible avec les Turks spécialement entraînés à cet effet comme protection. Elle plaignit sa propre patrie puis tendit l’oreille en entendant l’un des deux assassins Utaïens avouer ses torts. Sa voix, enrouée par la souffrance de la torture qu’on lui infligeait probablement, murmurait quelque chose qui la paralysa instantanément : « Où l’avez-vous cachée? Où es-tu Ambereyes? Glanes-tu encore des informations pour les dévoiler à ton nouveau patron?… Où est passé ta fierté, délatrice? Si on te retrouve, on te tuera! ». Il s’adressait à elle. Elle qu’on avait accusée de trahir ouvertement son propre pays d’appartenance! Riny savait bien que tout ça arriverait un jour où l’autre, mais pas aussi tôt. Finalement, Utaï était bien plus intéressée par elle qu’elle ne l’aurait cru d’abord. Quelle importance avait-t-elle pour être protégée ainsi et couverte par la ShinRa? Pourquoi les siens s’évertuaient-ils à mentir à son sujet? Deux fois dans la même journée, elle avait ressenti de trop fortes émotions, la fatiguant à un tel point que lorsqu’elle eut fermé cette satané télévision, elle s’endormit


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:16

CHAPITRE 8 PART 2


L’ange blond avait cogné à la porte, mais sans aucune réponse, ce qui l’inquiéta comme jamais. Derrière elle, Reno et Tseng s’impatientaient terriblement. Le jeune Turk roux, qui venait de recevoir son « permis » de la ShinRa, avait enfin le droit d’accompagner ses chefs en mission. Tseng étant son plus haut patron et Elena sa supérieur directe. Rude, quant à lui, avait été affecté ailleurs pendant la matinée. En devenant Turk, Reno avait trouvé triste d’être séparé de ses copains, et surtout de son meilleur camarade chauve. Il jeta un coup d’œil nerveux à son Électro-Rod et il revint à sa contemplation de la maison de l’idole des idoles. Et dire que Riny y vivait depuis un mois. Bien sûr, il ne l’avait vue que trois heures et l’avait peu côtoyée, mais il lui sembla être proche d’elle. Devant lui, l’imposant Tseng regardait la porte d’un air perplexe. D’origine utaïenne aussi, le général turk avait passé toute son enfance à la ShinRa. Il avait cet air sans émotion, glacial, si l’on pouvait dire, mais c’était un mec plutôt sympa dans l’ensemble. D’ailleurs, son apparence s’y mêlait bien ; cheveux noirs courts et noués en queue de cheval, complet noir, yeux noirs et tout le tralala. Reno suspectait d’ailleurs que lui et Elena entretenaient une relation secrète. La femme blonde paraissait obsédée par les faits et gestes de son collègue et ne s’intéressait qu’à son cas. « Le général Tseng a dit ci… » et « Le général a dit ça… ». Elle n’avait que ça à la bouche. D’ailleurs, après avoir été diplômé, Reno avait subit sa première mission avec Elena, Tseng et quatre autres compagnons. Quand le chef leur avait dit : « Ce soir, le premier ordre que je vous donne est de boire ces huit caisses de bières. », tous avaient sauté d’une joie intense. Et malheureusement, Elena tenait très mal l’alcool et avait été malade. Par chance, on s’était très bien occupé d’elle. Shion-san – le surnom de Tseng – l’avait ramenée à son appartement. Reno savait très bien que les Turks étaient des gens étranges. Une seconde, ils pouvaient rire, et l’autre, faire exploser un édifice. Ah! Ce qu’il aimait en être un! Dans sa poche, son paquet de gomme à mâcher semblait brûler. Il fallait qu’il en prenne une! Cela faisait déjà un mois qu’il avait arrêté de fumer ces satanées cigarettes à la menthe douce et depuis, il mâchonnait sans bonheur ces trucs sans goût. Il leva un regard inquiet vers l’entrée, dont Elena venait de trafiquer la serrure. La porte s’ouvrit et laissa voir le hall, plutôt grand. Le jeune homme roux entra et enleva ses souliers. Devant lui, Tseng et la jolie blondinette faisait de même avec les leurs. La cuisine et le salon, reliés directement étaient joliment décorés. Lorsqu’il inspecta le salon avec intérêt, ses yeux tombèrent immédiatement sur la touffe de cheveux bruns clairs qui dépassaient d’une couverture, sur le canapé. Anxieux, il retira brusquement la couverture… pour voir Riny recroquevillée sur elle-même, profondément endormie. En son fort intérieur, bien sûr, il ne put s’empêcher de la trouver mignonne, positionnée ainsi. Reno pensa que si elle avait eu une peluche, le décor aurait été complet. Il se surprit à sourire. Depuis qu’il était devenu Turk, c’était de plus en plus rare. Lui qui avait toujours eu ce sens de l’humour qui charmait tout le monde – ou presque –, il prenait son nouveau poste tant à cœur qu’il avait tout mit de côté, autant son caractère que ses relations. Lui et Rude, qui avaient toujours été proches, ne se voyaient presque plus à cause des missions qu’on leur assignait. Le jeune homme roux se retourna vers Elena et Tseng, les yeux brillants de malice. Il posa un doigt sur ses lèvres et reposa son attention sur la gamine à peine plus jeune que lui. Il la secoua gentiment, la réveillant. L’adolescente se redressa vivement, rouge de honte. Premièrement, elle était encore en pyjama, et de deux, elle devait avoir l’air ridicule puisqu’elle venait de se lever. Et pour la mettre encore plus mal à l’aise, elle n’avait pas répondu à la porte, bien qu’elle fut plongée dans son sommeil. Elle se maudit intérieurement et s’excusa prestement à ses invités, prétextant le besoin de s’habiller plus décemment. Reno et Elena trouvèrent la situation ironique, mais Tseng resta de marbre. Le Turk nouvellement diplômé trouva étrange que Shion eut jugé important de venir voir Riny. Lui qui habituellement ne s’intéressait qu’au meurtre des ennemis de la ShinRa, pourquoi voulait-il voir une survivante? Réfléchissant à ces faits plus ou moins douteux, le jeune soldat vit arriver Riny, habillée modestement avec un jeans et un t-shirt noir où les écritures VANILLA étaient écrites en gros caractères argents. La jeune fille, s’inclina respectueusement, comme la tradition le voulait à Utaï, et Tseng, gentleman comme il l’était, répondit par le même geste, provenant aussi de la ville des ninjas. Elena, heureuse de voir son général aux traits asiatiques réagir promptement, sourit chaleureusement à Riny et leva la main pour la saluer. Reno bondit presque sur sa camarade et passa son bras autour de ses épaules pour l’entraîner vers les deux autres. Une fois qu’elle fut devant le seul qui lui était étranger dans les invités, elle le regarda avec des yeux impressionnés. Il daigna lui sourire, timide dans sa nature glaciale. Riny l’apprécia, étant en contact constant avec quelqu’un de la même trempe. Sephiroth et Shion-san se ressemblaient réellement, à son idée à elle.

- Enchantée, je m’appelle Riny, dit-elle gênée.

L’autre homme tout de noir tendit sa grande main et l’Utaïenne la serra sans assurance.

- Et je suis le Turk Tseng, mais tout le monde m’appelle Shion, déclara-t-il placidement.

Il jeta un regard à Reno, qui avait été le premier à le nommer ainsi, faisant rougir le jeune homme. Puis, la demoiselle les incita à s’asseoir et proposa à boire à tout le monde. Acceptant l’offre, Elena décida d’aller l’aider, laissant les deux gars assis sur le sofa. Attrapant les sachets de thé au jasmin, Riny passa la bouilloire à son amie et elle se mirent à discuter de manière animée, mais pas trop fort pour ne pas être entendues.

- Alors, tu aimes ça ici? demanda la grande femme.

L’orpheline sourit gaiement et acquiesça joyeusement.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:17

CHAPITRE 8 PART 3

- Sephiroth est une personne remarquable et je l’apprécie vraiment, répondit joyeusement la jeune fille à son amie.

- Je t’avais dit que je viendrais te voir! répliqua Elena, toujours aussi souriante qu’à l’habitude.

D’abord, les amies servirent le thé à Tseng et son jeune acolyte puis la Turk fit approcher Reno, qui tenait un sac d’un magasin de fringues branché de Midgar. Sans hésitation, le jeune homme balança le paquet à Riny, qui se le prit de plein fouet et tomba. Jetant un regard assassin au jeune roux, la grande femme voulut aller aider l’adolescente, mais Tseng la tenait déjà fermement par les épaules. L’expatriée, qui ressentait derrière elle l’étrange présence de l’ancien Utaïen, reconnut immédiatement son premier sauveur, le matin même de la journée où elle s’était fait rejetée par Utaï. Tseng l’avait rattrapée, alors qu’elle avait trébuché sur le trottoir. Surprise par cette constatation elle remercia l’homme et se saisit du sac. Une fois ouvert, l’Utaïenne observa le contenu avec une certaine exaspération. Elena semblait déterminée à lui faire porter des vêtements in et distingués. Le visage de la grande femme s’éclaira et elle entraîna Riny dans sa chambre. La jeune femme blonde fouilla un peu dans le paquet et dégota une jupe blanche et un étrange corsage noir. Elle les tendit à la plus jeune et se détourna pour la laisser les enfiler. Sans difficultés, l’orpheline réussit à tout mettre en se demandant si Elena faisait autant de shopping juste pour elle. Tout ce tas de vêtements de luxe devait coûter une vraie fortune! Puis, l’idée que la ShinRa payait tout lui vint à l’esprit. Elle sourit en regardant la pile qu’elle allait devoir essayer. Le regard malicieux de la femme soldat qui ne pouvait s’empêcher de s’exclamer des « Éblouissant! » et des « Magnifique! » à chaque nouvelle pièce mise exaspérait Riny à un tel point qu’elle en riait aux éclats. Puis, décidant de garder les derniers habits essayés, Elena et l’adolescente retournèrent auprès des deux hommes. À leur arrivée Tseng fronça les sourcils de manière agacée, puisque la séance d’essayage avait duré environ quarante-cinq minutes. Reno, quant à lui, était bien trop occupé à reluquer Riny, qui était mal à l’aise dans les vêtements qu’Elena lui avait choisis. En effet, elle portait un gilet original blanc, une jupe de la même couleur et des collants noirs. Prenant place sur la causeuse avec chacune un verre d’eau, les deux femmes se mirent à discuter avec les deux autres.

- Riny-chan, est-ce que le Général est aussi parfait qu’on le dit lorsqu’on vit avec lui? demanda Reno, tandis qu’Elena et Shion se perdaient dans une conversation passionnée.

- Je ne sais pas quoi te dire, Reno, mais il est très sympa en tout cas. Néanmoins, parfois c’est terriblement embarrassant! lui répondit sincèrement la jeune Utaïenne.

Le grand Turk noir, qui conversait avec sa collègue quelques secondes plus tôt, se retourna pour questionner la protégée de la compagnie :

- Est-ce vrai que le lieutenant Donovan est venu vous visiter?

L’interrogée hocha la tête en souriant. Zack était tellement drôle, mais il avait aussi un don incontrôlable pour la gêner. L’homme aux airs orientaux la fixant un moment puis se replongea dans son intéressantes discussion avec Lena. Reno, intéressé à la mention du premier nom de Zack, interrogea encore sa camarade :

- Le SOLDIER première classe le plus impressionnant après Sephiroth est venu vous voir! Comment il est? On dit à l’Académie que c’est un gars avec de l’humour et qui est toujours de bonne humeur.

- Tu ne pourrais pas mieux le décrire! Le lieutenant sans son sourire, ça paraît impossible à mes yeux, répliqua gaiement Riny. Mais toi, tu n’as rien à me raconter?

- Eh bien, je suis devenu membre à part entière de l’association ultra secrète des Turks! Et d’ailleurs, tous les copains ont gradué aussi! J’ai désormais toutes libertés et les droits que je veux en tant que soldat de la conglomération, et tout va bien, s’écria fortement le rouquin.

L’expatriée, heureuse pour son ami, repensa aux assassins utaïens, puis, son cœur s’assombrissant, elle se prit l’envie de questionner le jeune Turk :

- Reno, j’aimerais, si ce n’est pas trop demander, que tu me parles de la tentative d’assassinat du président, murmura-t-elle, pour ne pas trop être entendue.

Hésitant, l’intéressé acquiesça et se pencha en avant, ainsi que Riny, pour plus d’intimité.

- Vaut mieux que ces deux-là ne nous entendent pas… Bon, alors quand on a empêché ces deux mecs de tuer ce gros porc de boss ShinRa, ils nous ont révélé qu’Utaï les avait envoyés te retrouver. D’après Lena, ils auraient mentionné un futur raid près de Costa del Sol, mais j’ai toujours pas compris pourquoi là-bas. Les meurtriers ont dit que tu étais une pièce importante et que si tu en disais trop à la ShinRa sur certains mouvements de la ville orientale, ils étaient perdus. Seulement, comment pourrais-tu savoir ces informations? Tu es ici, enfermée dans cette somptueuse piaule! Conclusion, ils continuent de t’accuser de crimes que tu n’as pas commis, mais c’est une couverture. À Utaï, on va payer celui qui va te ramener au moins un million de gils. Mais rassure-toi, personne à part les membres hauts placés ne sait que tu es ici, et de plus, le plus puissant des SOLDIER est à ta disposition.

Il reprit sa place et lui sourit comme seul Reno savait le faire. Riny, perplexe, lui rendit son sourire. Quel complot étrange organisait donc Utaï? Plongée dans ses pensées, le Turk roux l’en tira gentiment.

- Ne te foule pas une neurone pour ça. Des gens de la compagnie sont déjà payés pour le même travail!

Ils éclatèrent tous deux de rire, surprenant Tseng et Elena.

- De quoi riez-vous, vous deux? demanda la femme aux airs angéliques.

Se regardant du coin de l’œil, les adolescents nièrent toutes conversations importantes et assurèrent les deux aînés que c’était quelque chose de stupide. Par la suite, les échanges dérivèrent et les sujets s’épuisèrent tandis que l’après-midi s’écoulait à son rythme habituel. Tant et aussi bien que bientôt, nos amis turks durent y aller. Il était environ cinq heures lorsque Shion-san se leva et marcha vers la porte. De là, il enfila ses souliers, sous le regard un peu ébahi des trois autres. Le grand général noir avait le don d’agir dans le plus grand des silences. Avec lenteur, la blondinette le rejoint, suivi d’un Reno réticent. Une fois prêts à partir, les au revoirs fusèrent de toutes parts.

- Nous repasserons faire une petite visite de temps à autres, s’écria joyeusement Lena.

- Tant qu’ici vous êtes bien et en sécurité, tout est parfait, mademoiselle, murmura presque Tseng.

- Content d’avoir eu ces discutions avec toi, Rin-Rin! se moqua le jeune roux.

L’homme anciennement d’Utaï sorti, suivi de la grande femme. Le dernier, un air espiègle affiché, tendit un bout de papier à la jeune fille, lui fit un clin d’œil et lui envoya un baiser soufflé. Rougissante, la jeune Utaïenne sourit timidement et le remercia.


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:17

CHAPITRE 8 PART 3


- C’est mon adresse e-mail et mon numéro de PHS! Appelle-moi quand tu veux! Au plaisir de te revoir, chérie! déclara Reno, avec un genre macho.

Estomaquée, Riny le regarda sortir et fermer la porte, puis elle jeta un coup d’œil à ce qui était écrit sur le papier : le_mec_parfait@shin-ra.com . Elle soupira. Le jeune rouquin était vraiment quelqu’un d’adorable et de drôle. La jeune fille se détourna un peu et retourna au salon pour ramasser les tasses vides et les soucoupes. Elle les porta à l’évier et les nettoya pour les remettre dans l’armoire. Elle était encore toute seule et ce, pour deux ou trois jours encore. Ce vide en dedans d’elle-même lorsque la solitude lui pesait, d’où venait-il? C’était comme si son cœur était divisé en plus d’une partie; elle se sentait incomplète. Cela lui donnait presque la nausée. Ce trou qui se cachait à quelque part dans son âme, l’emplissait d’une mélancolie destructrice et d’une certaine nostalgie. En frottant avidement une tasse qui brillait tout de même de tous ses éclats tant elle était propre, Riny se demanda s’il n’avait pas toujours été là. Elle avait tellement été habituée à vivre seule qu’elle ne le ressentait même plus, et maintenant qu’elle restait avec quelqu’un d’autre, cela aussi avait changé. L’expatriée tenta de réprimer en son fort intérieur le néant qui s’y nichait, mais ne pu réussir qu’à l’agrandir encore plus. Puis, sans le faire exprès, elle échappa la tasse, qui se brisa en mille morceaux sur son pied. Laissant échapper un petit cri de douleur et de surprise, elle se damna pour sa maladresse et s’accroupit pour examiner sa nouvelle blessure. Sur sa paire de collants neuve une tache de sang s’agrandissait déjà. Elena qui venait de les lui donner! Quelle imbécile elle faisait! Riny enleva le verre qui traînait et l’amassa en un tas dans un coin tandis qu’elle montait à la salle de bain en tentant de ne pas faire de salissures avec sa coupure. Sautant sur un pied dans les escaliers, elle manqua encore de se casser la mâchoire en trébuchant sur une marche. Quelle sorte de soirée malchanceuse vivait-elle?! Une fois qu’elle eût atteint la salle bain à l’étage, une constatation lui vint à l’esprit. Pourquoi n’était-elle pas allée à la salle d’eau du rez-de-chaussée? Les larmes lui montèrent presque aux yeux tellement sa stupidité l’embêtait réellement. Elle jura très fort et fouilla dans l’armoire où Sephiroth cachait les multiples médicaments et pansements utiles. Là, l’adolescente brune dégota un rouleau de bandages. S’en saisissant rapidement, elle attrapa ensuite du désinfectant et en enduit généreusement la plaie. Par la suite, elle ne fit qu’enrouler son pied dans le pansage. Puis, tentant de ne pas trop marcher durement, Riny redescendit en bas pour aller chercher son livre et jeter le verre cassé entassé près d’une armoire. Retournant dans sa chambre, elle jeta un coup d’œil critique aux bas de ses collants, qui étaient déchirés, puis, sans plus de cérémonies, elle les enleva et les jeta dans un angle de la pièce. L’Utaïenne n’avait jamais été du genre « extra ordonnée », comme on aurait pu le croire. En fait, il lui arrivait souvent de jeter ses vêtements un peu partout dans sa chambre, et de laisser traîner tout plein de babioles inutiles un peu partout. Elle détestait faire son lit, et ramasser était barbant. C’était pourquoi elle avait pris l’habitude, plus jeune, de cacher le tout sous son lit pour ne pas que sa mère le remarque. D’ailleurs, pour ne pas paraître trop négligente devant Sephiroth, elle s’empressait toujours de tout placer sous sa couche. Et malheureusement, c’est à ce moment là, et pas avant, qu’elle décida d’y jeter un coup d’œil. Ce qu’elle y vit la paralysa. Une pile de vêtements et de tous pleins d’autres choses superflues. Agacée, elle attrapa le linge et commença à plier chaque morceau et à le ranger dans le tiroir correspondant ou encore sur un cintre dans le garde-robe. L’orpheline considéra un moment des vêtements qu’elle n’avait plus portés depuis un certains temps. C’était ceux que l’adolescente avait sur elle le soir où elle avait été chassée d’Utaï… Riny les plaça au fin fond du tiroir du bas, puis oublia ces derniers pour continuer son travail. Elle passa par la robe bleue qu’Elena lui avait donnée à l’hôpital, puis par tous les nouveaux habits qu’elle venait de recevoir. Découragée, elle considéra un moment ses espaces de rangements, qui commençait à se remplir de plus en plus. La brunette passa ensuite aux objets, qu’elle démêla rapidement. Elle se sentit terriblement embarrassée lorsqu’elle remarqua une pile de livres qui appartenaient à la bibliothèque de son tuteur. Tant et aussi bien qu’elle se dépêcha de descendre les remettre à leur place et remonta pour continuer son ménage. Une fois tout cela terminé, la jeune fille ne put s’empêcher de soupirer d’aise. Et sans plus attendre, elle tomba sur son lit, fatiguée. Malheureusement, le souvenir du cauchemar et du film d’horreur qui le précédait la releva sans ménagement. À la vitesse de l’éclair, elle se mit debout et courut presque encore jusqu’au rez-de-chaussée pour plonger vers le sofa, s’enroulant dans la couverture qu’elle y avait laissée la matinée même.

(P.S.: N'écrivez pas à Reno, je vous en supplie, il déteste les fans qui lui écrivent des lettres d'amour)


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:20

CHAPITRE 9

Junon était une ville sur la côte. On l’appelait aussi la cité militaire, puisqu’elle possédait une bonne armée et de bonnes armes, à l’instar de l’agglomérat que représentait l’union de soldats et de scientifiques. Assez grande, bien que jamais autant que Midgar, elle attirait beaucoup l’attention sur elle. Beaucoup trop pour la ShinRa à bien y penser. Le port de Junon, un endroit très fréquenté, était pratiquement armé contre toute attaque ou intrusion de la ShinRa, qui était alors ennemie de la ville. Rebelles comme les gens d’Utaï, les habitants de Junon dérangeaient continuellement la compagnie, qui avait besoin d’un port d’attache pour faire circuler les marchandises. Armée d’un immense canon Mako, chaque avion, bateau ou hélicoptère appartenant au conglomérat qui passait tout près était certain de ne jamais en revenir. Il était bien difficile pour des SOLDIER en mission d’infiltrer la cité, bien que ceux-ci fussent très malins. Une brise fraîche, portant l’air salin soufflait, tandis que le soleil faisait ses adieux à cette partie de la Planète. Il était environ dix huit heures lorsque cinq motos s’arrêtèrent à plusieurs mètres de l’entrée de la ville, derrière un rocher immense. Au loin, l’océan scintillait de mille feux, grâce au derniers rayons de l’astre du jour. Le ciel se teintait de rose pâle alors que Sephiroth et Zack arrachèrent leurs lunettes de conduite et observèrent les alentours. Avec eux, trois autres soldats deuxièmes et premières classes avait fait le voyage. Assez jeunes, ceux-ci semblait énervés pour une raison inconnue. Peut-être parce qu’ils devraient faire leurs preuves devant le puissant soldat. Peut-être parce qu’ils étaient près de Junon. Zack y réfléchissait, mais il n’avait que ces simples hypothèses. Et d’ailleurs, pour quoi se casser la tête pour ça? Fixant un point au hasard vers l’est, il continua à divaguer légèrement dans ses pensées. À quelque part dans le coin se trouvait un campement de la SOLDIER, mais Sephiroth avait jugé que le temps n’était pas au repos. Ils avaient une mission à accomplir, ni plus ni moins. « L’invincible » mit pied à terre et secoua son trench-coat de cuir noir. Le général récupéra Masamune, son sabre qui mesurait deux mètres de long, et le plaça à sa ceinture. Derrière lui, Zack donnait les derniers commandements aux autres hommes, qui se préparaient. Les deux soldats aînés fixèrent leurs cadets, qui mettaient leurs armes à leur ceinture. L’un avait deux armes à feu, l’autre une épée et le dernier des shurikens. Typiquement utaïen comme objet! Sephiroth pensa un peu à Riny puis chassa son image de son esprit. Levant les yeux au ciel, le grand homme calcula son entrée à Junon et préféra attendre l’obscurité complète avant de partir. Se faire voir par tous les habitants serait trop crétin de sa part, et il n’était pas un abruti, loin de là! Le voyage avait été long, lui qui détestait amèrement les longs déplacements en véhicules à moteur. La poussière du canyon s’était infiltrée partout dans ses vêtements, et même dans ses yeux et ses narines, lui donnant l’impression de respirer du sable. De plus, ils avaient dû passer par les mines de mythril, ou l’oxygène manquait quelque peu, le rendant encore plus malade. Sephiroth ne se permit pas de penser plus longtemps et se tourna vers les autres. Il avait à ses ordres quatre hommes formés par l’Académie qui avaient gradué, et pourtant, il lui semblait qu’il ne pourrait faire confiance encore une fois qu’à Zack. Il marcha vers un jeune homme blond, un faiblard à son avis à lui. Celui-ci s’était plaint la journée durant et avait même perdu le matériel utile à la mission, ennuyant grandement l’homme aux cheveux argentés, qui l’aurait tué s’il ne s’en était pas empêché. Il le souleva par le collet de son uniforme de soldat, puis le regardant intensément dans les yeux d’un regard meurtrier, il lui demanda, avec une politesse sarcastique, si il serait capable de tenir le coup. À son grand dam, le petit répondit par l’affirmative, le faisant ricaner. Il le jeta violemment par terre, puis grogna un ordre à l’adresse de Zack, qui hocha la tête, choqué par l’attitude brutale de son meilleur ami. Bien qu’en désaccord avec ce comportement agressif, le jeune homme aux cheveux noirs n’avait d’autres choix que d’obéir. Il soupçonnait déjà son commandant d’être d’une humeur massacrante, mais il savait que c’était du sérieux et qu’ils pourraient tout aussi bien ne pas ressortir vivants de Junon. Juste devant lui, son général faisait les cent pas, plongé dans ses réflexions. Il fit signe aux autres gars de monter un camp et de se reposer, prétextant une longue nuit. Puis, sans aucun autre mot, il alla rejoindre Sephiroth.

- Seph, tu exagères, dit Zack à voix basse.

L’interpellé fronça les sourcils et secoua la tête.

- Ils vont tous se faire tuer s’ils ne s’endurcissent pas. Je commence à croire que j’aurais dû venir seul, répliqua-t-il.

- Qu’est-ce que tu fais de moi?! s’écria son collègue, avec une moue insultée.

Ignorant la dernière réplique de son ami, le soldat aux yeux d’émeraude s’assit calmement sur un rocher et fit signe à son interlocuteur de la fermer. Il attrapa son PHS et composa quelques chiffres avant de coller l’appareil contre son oreille. La sonnerie retentit, puis une voix grave et masculine répondit.

- Tseng, c’est Sephiroth. Il semble que nous soyons à destination. Par contre, il se trouve que le responsable de la carte de la ville l’a perdue. Aurais-tu l’amabilité de me situer un peu?

À ses côtés, Zack, découragé, écouta son supérieur faire quelques remarques à son collaborateur, qui lui expliquait des faits importants à l’autre bout de la ligne.

- Alors nous devrons nager avec nos armes, c’est ça?… L’ascenseur principal… Les réacteurs sont donc cachés là! Intéressant, discutait calmement le grand soldat avec son adjoint. Elena t’a amené là-bas?… Avec ce débile de Turk roux?…

Puis, il lui sembla que la conversation téléphonique de son ami changea subitement de sujet, à sa grande surprise. Le lieutenant SOLDIER crut entendre Sephiroth murmurer le nom de l’Utaïenne qu’il protégeait, puis d’autres trucs peu importants. Finalement, le grand chef raccrocha, visiblement de meilleure humeur, au grand contentement de son camarade, qui détestait le voir frapper tout ce qui le dérangeait. Le soldat invincible se leva et marcha un peu, la pointe de Masamune raclant le sol à ses pieds. Le ciel s’assombrissait de plus en plus, et l’heure déterminée approchait à grands pas. Le général alla se placer devant les trois autres hommes, rejoint par Zack. Tous s’assirent sur le sol sablonneux, laissant le vent souffler leurs cheveux. Puis, le meneur prit la parole, voulant expliquer le plan :

- Nous entrerons à Junon par le quai principal. Préparez-vous à la baignade. Ensuite, nous monterons par le premier ascenseur. L’un d’entre nous restera en bas pour neutraliser les fonctions de celui-ci. Il repartira ensuite pour venir ici même. Les autres devront détruire le réacteur de Mako qui alimente le canon. Pour le reste, on improvisera.

Tous acquiescèrent, puis les rôles furent distribués. Le grand homme noua sa longue chevelure brillante, puis ils partirent, se dirigeant vers l’océan. Les quelques minutes de marche les séparants de l’immense falaise surplombant l’étendue d’eau ne fatiguèrent personne. Déjà, les rayons éblouissants de la lune et des étoiles illuminaient la grande plaine désertique. Le bruit des vagues s’écrasant sur la grève en contrebas semblait calmer l’anxiété de chacun, laissant place à une tranquillité presque troublante. Puis, chacun enleva son armure et autres objets lourds, gardant tout de même leurs armes, et les jetèrent par terre dans un bruit sourds.

- Assurez-vous de ne pas laisser d’objets pouvant compromettre nos chances de passer inaperçus, débuta placidement le grand homme. Si jamais en retournant à Midgar j’entends dire que l’un de vous est accusé de sabotage par les gens de Junon, ce ne sera pas ces imbéciles de rebelles qui le tueront mais bien moi, et croyez bien que j’en serai enchanté! Compris?

- Oui Général! rétorquèrent en cœur les officiers.

Satisfait, Sephiroth hocha la tête, se rapprocha du bord du précipice et dos à la mer, se laissa tomber du haut des quarante mètres de la falaise, suivi des autres. Le choc avec l’eau ne l’affecta nullement et, à la nage, ils rejoignirent tous la grande plate-forme de bois qui servait de quai. Leurs armes les alourdissant considérablement, ils réussirent tout de même tous à l’atteindre. Se hissant sur celle-ci, les soldats ne firent aucun bruit, que ce soit une petite éclaboussure ou un infime écho de pas. La structure elle-même, pourtant de bois, ne grinça pas sous leurs pieds. Les SOLDIER étaient si drastiquement entraînés, qu’ils étaient pratiquement parfaits dans toutes activités physiques ou autre. Depuis l’âge de quinze ans, ils maîtrisaient leur arme de base et savaient se déplacer comme des vrais gymnastes, en faisant n’importe quel genre de pirouettes ou de contorsions compliquées. Zack, aux aguets comme tous les autres, remarqua les guetteurs qui surveillaient les alentours de l’ascenseur. Décidément, impossible d’aller dans un endroit quelconque sans se buter à des idiots qui se croyaient capables de protéger leur propre ville. Silencieusement, tous se saisirent de leur arme, prêt à éliminer l’obstacle qui s’approchait rapidement. L’un possédait des armes à feu de carrures impressionnantes, mais Sephiroth jugea raisonnablement qu’il serait un peu stupide de se faire remarquer à cause d’un simple coup de feu. Il opta donc pour quelque chose de plus subtil. Faisant signe à Zack de le suivre avec sa large lame d’acier, il se muèrent dans l’obscurité. À chaque fois que son ami se présentait avec cette arme damnée, il manquait lui rire au visage. L’épée mesurait en elle-même un mètre cinquante environ, mais elle était sûrement large d’au moins quarante centimètres et devait peser un nombre stupéfiant de kilos! Les deux hommes, tels deux ombres, s’approchèrent des sentinelles, puis, très discrètement, réduirent celles-ci au silence éternellement. Zack fixa ses mains ensanglantées avec une grimace de dégoût, mais ne dit pas un mot. Ensuite, le groupe se dirigea vers l’immense construction qui servait à monter et descendre des gens et des marchandises. Usant de vitesse, tous prirent place dans la cage, laissant un soldat en bas. Puis l’ascenseur s’éleva. En à peine quelques secondes, les quarante mètres qu’ils avaient plongés étaient remontés. À l’horizon, l’océan s’étendait et brillait sous les étoiles. Une fois arrivés en haut, Sephiroth et Zack crurent entendre un déclic étrange, puis un bruit de choc électrique; le contrôle principal de la machine venait de sauter. Bravo au jeune SOLDIER qui se trouvait plus bas. Un simple rayon de lune éclairait l’endroit où ils se tenaient, laissant voir leurs formes. Devant les quatre membres restants se trouvait un bâtiment de taille moyenne, relié par plusieurs câbles au canon démesurément grand. Souriant d’un air presque terrifiant le grand soldat imbattable se dirigea vers le lieu, sans hésiter. Les quelques mètres le séparant de la bâtisse ne firent que l’agacer légèrement, puis il défonça la porte, dans un fracas de métal s’entrechoquant. Entrant derrière lui avec les trois autres, Zack faillit, comme son supérieur, mourir de rire. Fallait-il être si arriéré et sot pour placer un appareil de contrôle à la portée de n’importe qui de cette manière? En effet, devant eux se trouvait les multiples ordinateurs ayant pour but de faire fonctionner l’arme grâce à la Mako. Et d’ailleurs, juste derrière tout ça se trouvait le générateur d’énergie, qui volait dans le moment même l’énergie vitale de la Planète. Sans aucun autre mot, Zack, excellant dans tout ce qui concernait l’informatique, avança vers l’ordinateur de base. En quelques secondes seulement, le jeune lieutenant avait mis hors fonction le générateur. Ne restait plus qu’à détruire complètement le système du canon afin que celui ne marche pas avant quelques années de réparations et de tests.

- Zack, dépêche-toi de me détraquer cette chose avant que l’on ne se fasse découvrir. L’officier qui est resté en bas à dû dérégler l’alarme, car celle-ci n’a toujours pas sonné, et je serais surpris de comprendre qu’on en a pas installé ici! gronda Sephiroth, toujours aussi calme et froid.

- Je fais de mon mieux Seph, mais ce truc est plus compliqué que tu ne le crois! riposta son assistant, avec ironie, cherchant sur quoi appuyer.

Le puissant général soupira et approcha un peu pour regarder derrière l’épaule de son confrère.

- Et si j’appuyais sur ça, qu’en résulterait-il? sourit-il en pesant sur un bouton rouge portant l’inscription ENTER.

Son meilleur copain paniqua et se rassura en entendant une voix féminine provenant des colonnes de son annoncer la mise hors fonction du canon Mako. Content que l’entreprise ne se fut pas révélée dangereuse pour un sous, Sephiroth sourit. Zack, quant à lui, soupira de soulagement. Pourquoi fallait-il que son camarade lui demande de l’aider lorsqu’il était parfaitement capable de tout faire lui-même? Ça en était gênant. Il détendit ses muscles, qui jusque là étaient crispés, puis ils quittèrent l’édifice pour retourner au campement SOLDIER, ou il aurait à remettre son rapport au président lui-même…


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MessageSujet: Re: Ma fic...   Ma fic... EmptyJeu 22 Juin - 21:26

CHAPITRE 10


- Félicitation Général Sephiroth! Une mission qui devait durer deux jours qui ne prend finalement qu’une seule nuit! Un autre exploit à rajouter à votre dossier!

- Tais-toi Rufus. J’aurais dû me douter que ton père aurait trop les jetons pour venir me parler face à face.

Rufus ShinRa, un adorable blondinet aux airs mesquins de taille moyenne aux yeux verts comme la mer agitée, le regardait. Lui aussi, comme le grand homme aux cheveux argentés, était à quelque part dans la vingtaine, mais il ressemblait encore à un adolescent. Dans son regard, brillaient milles et unes malices et il semblait à tous qu’il cachait toujours quelque chose. À peine avait-il eût ses dix huit ans qu’il avait reçu une large promotion de la part de son père, l’élevant au rang de Vice-président de la ShinRa Electric Power Company. De l’avis de Sephiroth, l’homme avait toujours été trop précieux pour aller dormir en plein milieux du désert dans une tente, mais Rufus semblait parfaitement bien s’en sortir. Ils se connaissaient déjà assez bien pour avoir passé leur adolescence ensemble avec Tseng, jamais ils ne pourraient se tromper sur le comportement d’un autre!

- Alors, paraît-il que tu as récolté « l’Utaïenne en pièces détachées »? ricana Rufus. Tu as l’air de bien l’aimer la gamine, tu portes sa plaque d’identification! Et tu vois, Tseng m’en raconte des bonnes. Tu savais qu’Elena avait une aussi grande gueule? Moi, tu vois, je n’en doutais pas, venant de cette ange de douceur féminine. Remarque, ce qu’elle peut être féroce la belle blonde. Tu ne l’as jamais vu avec un fusil! Elle fait peur! Mais revenant à ta petite copine… Est-ce le gros lot ou comptes-tu lui faire la même chose qu’à cette fille au Gold Saucer?

L’apostrophé regarda la plaque d’identité et se renfrogna.

- Je ne sais absolument pas de quoi tu parles, ShinRa, et ça ne m’intéresse pas le moins du monde, l’ignora l’intéressé. Je suis venu te faire mon rapport, pas te parler ouvertement de ma vie intime ou encore d’Elena! Alors arrête d’imiter Hojo et de te prendre pour mon psy!

Le blond fit la moue, insulté, puis reprit, toujours enthousiaste :

- Parlant de ce bon vieux scientifique fou d’Hojo, il est toujours aussi alcoolique et détraqué. Il s’est mis en tête de créer « l’Alpha », tu piges?

- Ouais, depuis que c’est moi l’Oméga. Vieux fou… Jamais plus il ne me touchera avec ses maudites seringues à Mako, grogna Seph.

- Cobaye double zéro un, je vous prie de me suivre au laboratoire, imita Rufus, pensant au vieux savant qui marchait avec une canne.

Le plus grand soldat que le monde eut connu lui jeta un regard assassin puis commença enfin son rapport :

- Sans trop te faire perdre de ton temps si inestimable, laisse-moi te résumer ceci. Tout d’abord, nous sommes entrés à Junon par la voix maritime, nous sommes montés jusqu’à l’édifice où se trouvait la génératrice, saboté l’ascenseur principal, le réacteur, et finalement les fonctions du grand canon. Pour finir, on est revenus ici. Ça te va, ça?

- Parfait! Maintenant, je n’ai plus à supporter ta constante mauvaise humeur. Tu peux prendre congé, et je ne te rappellerai pas avant un certain temps. Profites en pour te reposer chez toi… Oh! J’avais presque oublié, tu as du « travail à la maison » à faire. Et j’aimerais aussi te demander de rester un peu ici pour zieuter les nouvelles recrues, s’écria très joyeusement l’homme aux cheveux d’or.

- J’en serais enchanté, mais mon « travail à la maison », comme tu le dis si bien, m’attend, répliqua Sephiroth d’une voix monocorde.

- Quoi?! Tu penses vraiment qu’elle a détruit ta maison? Ou encore qu’elle a essayé de se suicider? répondit encore l’autre.

- Non… et d’ailleurs, quel est le lien? murmura presque le grand homme. J’ai mieux à faire que de rester ici, Ruf. À plus.

Rufus, un peu frustré par le refus de son employé soldat, se dépêcha de lui faire remarquer une chose avant que celui-ci ne décide sérieusement de partir :

- Ce n’était pas une suggestion, mais un ordre, soldat.

Se détournant vivement vers son allié de toujours, Seph le fixa avec un regard empli de haine. Personne ne lui donnait jamais d’ordre à lui. Le simple fait d’obéir à une règle quelconque le choquait, bien qu’il ne se fut jamais gêné pour en implanter lui-même. Et cette gueule d’ange qui voulait lui ordonner quelque chose? Où s’en allait ce monde?

- Un jour, Rufus ShinRa, je te ferai regretter amèrement tes manipulations d’enfant gâté.

Son interlocuteur lui sourit aimablement et se leva pour le raccompagner jusqu’à la sortie de la tente.

- Oui, et je saluerai Shion de ta part, Sephy, continua toujours aussi agréablement le vice-président.

- Je t’ai déjà aussi dit de cesser de m’appeler par ce nom stupide, riposta tout simplement l’autre.


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